Dyorun dit barbe de blé. Nain agé de 115 ans (lors de sa mort trois ans plus tôt). 1m49 pour 69 kg.
Originaire de Forgefer, il a grandi au rythme des campagnes de guerres des nains au sein de l’alliance. Initialement prêtre de Forgefer, c’était un camarade loyal mais discret. Taciturne et peu communicatif, il était en bon nain de Forgefer, un amoureux de sa patrie et de ses montagnes.
”
ΘΘ
Il est des états seconds dont on ne se rend compte que lorsque l’on en sort. Dyorun venait de se rendre compte que la conscience lui revenait. Non pas qu’il ai était à proprement parlé inconscient jusqu’à présent, mais plutôt quelque part entre l’état hypnotique et le somnambulisme.
_ … de toute façon si n’est pas vous qui le faite, ce sera l’un d’entre eux. Je préfère être tué par un de mes frères, même si ça m’attriste de vous voir perdu au profit du roi liche. Faites le Dyorun. Puisse Forgefer ne jamais tomber.
Dyorun regardait le nain enchaîné, à genoux devant lui. Il n’en était plus très sur mais il lui semblait qu’il avait pour ordre de tuer ce prisonnier. Subitement des flashs aveuglants lui emplirent la tête, plus douloureux les uns que les autres, remontant à la surface plus vite que ne descend une avalanche.
Le couché de soleil dans les montagnes. L’odeur du sang et de la peur. Le plaisir simple de boire avec des amis. La fureur de la guerre. La satisfaction d’une vie sauvée. L’absence totale de sentiments face aux familles ravagées. La sérénité et la paix. Le regard terrifié des innocents se sachant condamnés.
Cette alternance de doux souvenirs et sombres cauchemars était insupportable. L’éveil d’une mémoire chevauchant deux vies.
Pris de nausée, Dyorun tomba à genoux. En une fraction de seconde le puzzle d’une vie dont il n’avait plus conscience s’était assemblé. Etait il redevenu le nain d’autrefois ? Le prêtre maniant l’ombre et la lumière pour une cause qui lui semblait juste ?
Quelque chose n’allait pas. Reprenant son souffle, Dyorun se remit debout. L’air empestait la moisissure. Il faisait si sombre dans cette petite cellule. La lumière de la torche suffisait tout juste à distinguer le corps au sol.
_ Barril ! Barril !
Dyorun s’agenouilla auprès du corps du nain inerte. Une plaie profonde barrant son flanc droit.
_ Oh Barril qu’ai-je fait… Je suis désolé mon ami.
Le son de cette voix caverneuse fit parcourir un frisson d’effrois dans la nuque du nain. Levant sa main droite gantée de plaque noire devant ses yeux, l’ampleur de la situation lui revint. De sa main gauche il tenait toujours cette courte épée, sur laquelle la trace rouge de son crime était marquée.
_ Trois ans, cela fait trois ans… mais pourquoi aujourd’hui ?
Dyorun posa une dernière fois un regard chargé de regret sur le corps de son ami gisant.
_ Merci Barril. Ils ont fait de moi un monstre, à peine mieux qu’une goule écervelée.
Une larme coula, mais n’atteignit jamais la barbe blonde, gelée à mi parcoure.
_ Au moins le reste de la garnison aura connu la paix dans la mort…Sauf…
Le chevalier de la mort laissa tomber l’épée au sol et sorti de la cellule. Dans le couloir plongé dans l’obscurité il se dirigea vers un râtelier d’arme et saisie la plus lourde hache disponible.
_ Handorun, j’arrive petit frère, il est temps de t’éveiller de ce cauchemar.
Sans se retourner vers la cellule où gisait son ami, Dyorun s’enfonça dans le sombre couloir.
_ Vous avez fait bien plus que de m’aider moi, Barril…Bien plus.
ΘΘ
”
<< [hrp] prochainement sera posté le background de notre la guilde "L'Ordre Nain" ainsi que celui de Handorun >>
Originaire de Forgefer, il a grandi au rythme des campagnes de guerres des nains au sein de l’alliance. Initialement prêtre de Forgefer, c’était un camarade loyal mais discret. Taciturne et peu communicatif, il était en bon nain de Forgefer, un amoureux de sa patrie et de ses montagnes.
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Il est des états seconds dont on ne se rend compte que lorsque l’on en sort. Dyorun venait de se rendre compte que la conscience lui revenait. Non pas qu’il ai était à proprement parlé inconscient jusqu’à présent, mais plutôt quelque part entre l’état hypnotique et le somnambulisme.
_ … de toute façon si n’est pas vous qui le faite, ce sera l’un d’entre eux. Je préfère être tué par un de mes frères, même si ça m’attriste de vous voir perdu au profit du roi liche. Faites le Dyorun. Puisse Forgefer ne jamais tomber.
Dyorun regardait le nain enchaîné, à genoux devant lui. Il n’en était plus très sur mais il lui semblait qu’il avait pour ordre de tuer ce prisonnier. Subitement des flashs aveuglants lui emplirent la tête, plus douloureux les uns que les autres, remontant à la surface plus vite que ne descend une avalanche.
Le couché de soleil dans les montagnes. L’odeur du sang et de la peur. Le plaisir simple de boire avec des amis. La fureur de la guerre. La satisfaction d’une vie sauvée. L’absence totale de sentiments face aux familles ravagées. La sérénité et la paix. Le regard terrifié des innocents se sachant condamnés.
Cette alternance de doux souvenirs et sombres cauchemars était insupportable. L’éveil d’une mémoire chevauchant deux vies.
Pris de nausée, Dyorun tomba à genoux. En une fraction de seconde le puzzle d’une vie dont il n’avait plus conscience s’était assemblé. Etait il redevenu le nain d’autrefois ? Le prêtre maniant l’ombre et la lumière pour une cause qui lui semblait juste ?
Quelque chose n’allait pas. Reprenant son souffle, Dyorun se remit debout. L’air empestait la moisissure. Il faisait si sombre dans cette petite cellule. La lumière de la torche suffisait tout juste à distinguer le corps au sol.
_ Barril ! Barril !
Dyorun s’agenouilla auprès du corps du nain inerte. Une plaie profonde barrant son flanc droit.
_ Oh Barril qu’ai-je fait… Je suis désolé mon ami.
Le son de cette voix caverneuse fit parcourir un frisson d’effrois dans la nuque du nain. Levant sa main droite gantée de plaque noire devant ses yeux, l’ampleur de la situation lui revint. De sa main gauche il tenait toujours cette courte épée, sur laquelle la trace rouge de son crime était marquée.
_ Trois ans, cela fait trois ans… mais pourquoi aujourd’hui ?
Dyorun posa une dernière fois un regard chargé de regret sur le corps de son ami gisant.
_ Merci Barril. Ils ont fait de moi un monstre, à peine mieux qu’une goule écervelée.
Une larme coula, mais n’atteignit jamais la barbe blonde, gelée à mi parcoure.
_ Au moins le reste de la garnison aura connu la paix dans la mort…Sauf…
Le chevalier de la mort laissa tomber l’épée au sol et sorti de la cellule. Dans le couloir plongé dans l’obscurité il se dirigea vers un râtelier d’arme et saisie la plus lourde hache disponible.
_ Handorun, j’arrive petit frère, il est temps de t’éveiller de ce cauchemar.
Sans se retourner vers la cellule où gisait son ami, Dyorun s’enfonça dans le sombre couloir.
_ Vous avez fait bien plus que de m’aider moi, Barril…Bien plus.
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