Culte de la Rive Noire - RP

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    Projet PANDEMONIUM

    Zeelig
    Zeelig
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    Message  Zeelig Mer 16 Mar 2011 - 21:50

    PROJET PANDEMONIUM


            

            La démoniste se réveilla en sursaut. Elle se redressa, le corps en sueur, le cœur battant à toute allure dans sa poitrine, la réminiscence d’une terreur sans nom à l’esprit. Elle se passa la main sur le visage et se leva précipitamment. Elle sortit de sa tente pour observer le ciel. Il était noir, piqueté d’étoiles et calme. Le soulagement fut tel que Zeelig laissa échapper un soupir bruyant. Pas de tourbillon vociférant au-dessus d’elle, pas de hurlement de terreur dans le lointain, pas d’entité métamorphe aux environs. Elle essaya de ralentir le rythme de son cœur par une respiration profonde et maîtrisée mais n’y parvint qu’après de longues minutes d’effort. Elle retourna ensuite brièvement dans sa tente et remplit un verre d’une eau tiède - rien n’était frais en cette saison, encore moins dans les steppes – avant de s’en éloigner de quelques centaines de pas. Elle atteignit rapidement une petite hauteur rocheuse où elle aimait s’asseoir pour méditer. La roche semblait plus froide ici et elle pouvait observer un large périmètre. Elle but quelques gorgées de son verre d’eau et laissa son regard se perdre au loin. L’autel et ses sculptures cyclopéennes luisaient faiblement dans le noir, les faces de pierre livides reflétant la lueur écarlate de la lave.

            Zeelig ferma les yeux et tenta de reconstituer, morceau par morceau, le cauchemar qui l’avait réveillée. Elle avait cru remarquer, depuis quelques temps, que par cet exercice parfois déplaisant, elle parvenait à mieux cerner le Néant, à mieux l’appréhender ; le « connaître » n’était pas un mot qui seyait au Néant. Elle imagina la voûte céleste entamer une longue rotation hypnotique et recracher en son centre – l’œil du cyclone, pensa-t-elle - un flot d’énergie sombre, hantée, habitée par une légion d’entités démentes et avides de dévorer toute vie. Le tableau que tentait de constituer la démoniste s’effondra toutefois bien vite et le visage d’une femme lui apparut tout à coup. Elle sursauta, se demandant tout d’abord quelle folle tentait de pénétrer son esprit puis elle cru reconnaître ce faciès. Quelque chose clochait, un détail, un petit quelque chose qui empêchait de rapprocher cette apparition à la véritable personne à qui il faisait penser. Tout s’éclaira rapidement quand Zeelit mit enfin le doigt sur cette légère dissonance. Le fantôme qui semblait l’avoir assailli l’espace d’un instant représentait la tête d’une femme morte, à la peau blême virant au bleu violacé, les yeux révulsés et un début de nécrose rognant les arêtes les plus saillantes de son ossature. Zeelig sentit la rage monter en elle, la même force brute et privée de toute entrave qui avait noyé son cœur et son âme ce soir-là… ce soir tragique…

            La démoniste s’était accordé quelques repos dans l’étude de ses livres anciens et dans l’expérimentation personnelle du voyage vers le Néant. Le repos du corps et de l’esprit était des plus importants en pareil domaine pour ne pas complètement perdre pied avec la réalité. La manière qu’elle jugeait la plus efficace pour mettre son intelligence en berne était d’écumer les tavernes de la ville. Non pas pour rouler sous la table après un quart de pinte mais plutôt pour s’abreuver d’âneries toutes plus absurdes les unes que les autres. La vidange intellectuelle par ce biais-là était bien plus efficace que n’importe quelle méditation shamanique et Zeelig gardait ainsi un contact vital avec la réalité de la civilisation. Ce soir-là, elle avait fait la connaissance d’une Gnome – petite, même d’après les critères de sa race – particulièrement bavarde et au comportement perpétuellement au bord de l’hystérie. Le flot de ses paroles était incessant et elle avait mille et une histoires à raconter. Les deux femmes voyagèrent ainsi du fin fond de Gnomeragan – que la Gnome semblait avoir habité, à la belle époque – jusqu’au sommet de Teldrassil – qu’elle avait également habité, par la suite. Les combats auxquels elle avait pris part ne pouvaient être comptés par un esprit mortel et tous les grands de ce monde l’avaient connue, selon ses dires. Zeelig se doutait bien que seuls trois à quarts pourcents de ce qu’elle entendait avaient réellement eu lieu. Elle ne connaissait que trop bien la propension des Gnomes à amplifier les histoires qu’ils avaient vécues au fur et à mesure qu’ils les racontaient, si bien que les plus âgés d’entre eux passaient pour avoir forgé Azeroth lui-même.

            Zeelig sentit la fatigue l’accabler malgré le plaisir qu’elle prenait à bavarder et son attention se relâcha quelque peu, tandis que ses paupières se fermaient à demi. C’est un mot de la langue des démons qui la sortit de sa léthargie aussi énergiquement qu’un coup de pied de Nain aux fesses. Elle écarquilla les yeux et dévisagea Daria, la Gnome qui se tenait toujours assise là, l’air satisfait et l’œil pétillant autant de malice que d’alcoolémie. Etait-ce bien elle qui venait de lâcher un mot d’Eredun au milieu de la taverne devenue tout à coup silencieuse ? Elle la soupçonnait démoniste, elle avait rapidement senti un fort pouvoir obscur émaner de la petite créature mais il n’était nul besoin de parler la langue démoniaque en pleine ville pour s’en assurer. Les deux démonistes observèrent les autres clients de la taverne. Il semblait qu’autant de paires d’yeux s’étaient tout à coup braqué sur elles. Et avant que Zeelig eût le temps de dire diablotin, Daria s’était levé avec la ferme intention de disparaître promptement. Zeelig, interdite, la regarda sautiller à la manière des Gnomes jusqu’à la porte de sortie.

            Reprenant ses esprits, Zeelig tenta de relativiser. Après tout, quel mal y avait-il à énoncer un mot démoniaque en plein milieu de Hurlevent ? Cela pouvait être mal considéré mais ne méritait pas la pendaison – sans compter que pendre une Gnome poserait des problèmes de logistiques conséquents – et les clients et autre saoûlard reprenaient déjà le cours de leur conversation animée. Rassurée, Zeelig se leva et quitta également l’endroit, s’attendant à trouver Daria non loin de là, dans un coin plus calme, qui l’attendrait pour la saluer dignement loin des regards accusateurs. Elle fila en direction du quartier des Nains. Il y avait de fortes probabilités que Daria se fût mise en route pour le Tram en direction de Forgefer. Après avoir parcouru quelques mètres et tourné à quelques intersections, elle entendit un bruit liquide, comme des bulles d’air crevant avec difficultés la surface d’une eau boueuse. Cela venait de sa gauche, les canaux de la ville étaient sur sa droite. Quelque chose en elle lui intima l’ordre d’aller voir de plus près l’origine de ce bruit. Elle avança vers le bout d’une petite ruelle et tomba sur une scène d’horreur qui hanterait bon nombre de ses nuits par la suite. Daria gisait là, sur les pavés crasseux du quartier des Nains de Hurlevent, sur le dos, les yeux rivés vers le ciel. Sa mâchoire claquait dans le vide, ses mains étaient agitées de spasmes de moins en moins vifs au fur et à mesure que la vie quittait son corps. Une mare de sang se répandait sur le sol depuis sa gorge béante, tranchée nette. Zeelig ne vit même pas les ombres qui fuyaient au loin et disparurent à l’angle d’une maison. Elle resta figée là, à quelques mètres de la victime dont les soubresauts étaient les derniers. Bien vite, ses doigts crispés – dont les ongles étaient brisés pour avoir griffé le sol désespérément – furent immobiles, figés dans la mort.

            Zeelig ne s’attarda pas. L’endroit devenu déjà dangereux depuis l’évocation de l’Eredun allait vite devenir le pire endroit pour une démoniste. Elle risqua l’incantation d’un gardien d’ombre pour passer inaperçu dans les ruelles mal éclairées et prit ses jambes à son cou.
    Elle avait couru jusqu’aux écuries pour récupérer son griffon d’ébène et n’avait cessé de l’éperonner que lorsque Rochenoire avait été en vue. Depuis, la scène de la tête de Daria presque entièrement détachée de son corps ne cessait de s’imposer à son esprit, à tout instant du jour et de la nuit. Elle comprit, quelques temps après, que ce n’était pas que l’horreur de la scène qui l’empêchait de recouvrer une quiétude relative – elle avait vu bien d’autres scènes immondes dans sa vie – mais une crainte plus sournoise, plus sourde, plus enfouie. Elle avait compris, petit à petit, qu’être ouvertement démoniste pouvait amener bien de la suspicion sur sa personne. C’était donc cette crainte de devoir vivre constamment sous le danger qui la tenait loin du sommeil et de la quiétude de l’âme, presque davantage que les voix des démons. Pourtant, que pouvait craindre un artisan de l’Ombre qui pouvait avoir sous sa volonté plus d’entités que pouvait en rêver n’importe quel souverain ? Que peut redouter celui qui accède à des dimensions plus vastes que n’importe quel monde ? L’isolation. Ce que redoute le démoniste est l’isolation, l’éloignement de la civilisation, la mise en quarantaine imposée par tous les bien-pensants de l’Alliance, cette volonté permanente de le faire passer pour un marginal, un déviant, presque un traître à toutes les œuvres de paix et de réunification des royaumes.

            Il fallait que les démonistes sortassent de cet isolement forcé, cette réclusion à laquelle on les avait conditionnés. Il devenait vital de se trouver, de se réunir et de s’unifier, d’autant plus depuis que le clan ancestral du Marteau du Crépuscule, de sombre notoriété, faisait de nouveau parler de lui. Zeelig rêva d’une grande assemblée de tous les démonistes, d’une vaste confrérie où tous protégeraient l’individu, où l’individu servirait l’ensemble et où plus aucun d’entre eux n’aurait à craindre pour sa vie ni à rougir de son art, un groupe, une famille, une unité… un Pandémonium.



            Bonjour à toutes, bonjour à tous,
            J’espère que ce texte de présentation ne vous a pas paru trop long mais il me paraît vital (d’autant que c’est un peu la coutume ici) d’introduire chaque projet d’une manière role-play. C’est un peu notre marque de fabrique, non ?

            Le projet Pandémonium (en grec, « tous les démons ») viserait donc à rassembler un grand nombre de démonistes parmi les rôlistes du Culte, au sein d’une super structure inter-guildes telles que celles que chérit tant notre ami Rälkezad. Les raisons qui m’ont amené à penser ce rassemblement sont diverses.

            Tout d’abord, s’il y a bien une corporation qui se doit de se réunir, c’est bien celle des démonistes. Les assemblées sombres (en comité restreint dans les sous-sols glauques de l’Agneau Assassiné) sont légions dans l’histoire – attention, le groupe n’a pas les prétentions du Conseil de l’Ombre, heureusement – et jusqu’à preuve du contraire, il ne me semble pas que cette propension à la réunion se soit retrouvée en jeu. Ainsi donc, ce manque devait être comblé.

            Ensuite, d’un point de vue role-play, une telle organisation se justifie totalement, pour les raisons que le personnage Zeelig évoque dans le texte ci-dessus, à savoir que le démoniste, allié ou non, a toujours été mal vu (à juste titre si l’on considère uniquement l’impact qu’ils ont eu sur Azeroth et le Néant depuis l’origine de l’Univers), se doit de vivre caché ou de taire son art, et les accusations ou les soupçons d’appartenance à une secte de la fin du monde sont courantes (et ce n’est pas le fait de porter un petit capuchon violet sur la tête qui fait de vous un fervent serviteur du Marteau du Crépuscule). Aussi, réunir tous les démonistes sous un syndicat visant à assurer la protection de chacun d’entre eux devient vite vital. D’autant que tant de démonistes appartenant à une seule entité plus ou moins soudée peuvent constituer une force d’opposition considérable et avoir un impact politique non négligeable, pour le cas où le besoin s’en ferait sentir.

            Le fait, également, qu’un tel groupement, si l’on arrive à fédérer suffisamment de démonistes, ça peut avoir une certaine classe (pourquoi ne pas adopter une tenue réglementaire, par exemple).

            Après ça, chacun verra, ou non, la nécessité pour son personnage démoniste d’intégrer ce groupe. J’aurais tendance à considérer que si l’appartenance à une guilde revête un aspect quasi professionnelle (voire tout à fait professionnel pour certaines guildes comme la Garde Impériale), l’intégration à Pandémonium relève de la sphère privée et qu’a priori, on peut conjuguer ça avec n’importe quel RP de guilde, aussi contraignant soit-il. Mais après tout, chacun en décidera en son âme et conscience.

            Côté organisationnel, j’ai déjà entrepris une prise de contact avec quelques démonistes en jeu pour tâter le terrain. Etant donné que la majorité des rôlistes démonistes semble intéressée, je passe par le support de ce forum pour faire l’annonce officielle de ce projet. En dernier lieu, selon l’accueil que chacun d’entre vous réservera à cette idée, s’ensuivra une création en jeu au cours d’un event.

            Je tiens à préciser que ce projet reste ouvert au plus grand nombre. Il n’y aura ni test d’entrée, ni période d’essai, ni aucune autre contrainte de ce genre. Il est même tout à fait envisageable d’intégrer un mage adepte de la nécromancie au sein du groupe, du moment que ce qu’apporte cette assemblée correspond à ce que recherche votre personnage. En tant que structure inter-guildes, le temps de présence de chacun sera réduit. La guilde passe avant tout. En conséquence, les événements de Pandémonium seront épars. Je n’imagine a priori pas pouvoir faire quelque chose chaque semaine mais je m’avance peut-être un peu, ce genre de détails faisant partie des réglages à faire plus tard, lorsque chacun aspirant syndiqué se sera fait connaître.

            Un forum verra peut-être le jour même si une discussion permanente sur skype me paraîtrait plus adéquate selon les effectifs que Pandémonium réunira.

            Je pense en avoir dit pas mal. Il s’agit là d’un tout premier projet RP et je fais probablement preuve de grande maladresse mais j’ai en tous cas la volonté d’essayer. D’après le contact sympathique pris avec les démonistes jusque là, j’imagine que nous arriverons à monter quelque chose d’agréable à jouer.

            Tous les commentaires, toutes les discussions et les propositions sont évidemment les bienvenus, le projet sera amélioré au fur et à mesure des modifications et des suggestions.

            Pour rappel, je suis Zeelig en jeu, eugdanne sur Skype et disponible la plupart du temps en soirée et trop souvent le week-end. ^^’ Je ne joue quasiment que ce personnage donc si je suis en ligne, vous me trouverez sous ce nom. Contactez-moi par tout moyen pour me signifier votre intérêt ou me faire part de vos remarques, et dans l’idéal, je vous inviterai à rejoindre le canal de Pandémonium.

            Merci à toutes et à tous pour votre lecture attentive et vous dis à bientôt, dans le groupe ou ailleurs !

            Zeelig Dakas.
    Rälkezad de Glace-Sang
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    Sage
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    Masculin Messages : 882

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    Message  Rälkezad de Glace-Sang Jeu 17 Mar 2011 - 9:59

    J'aime bien. cheers

    Ton projet me plaît, comme je te l'ai dit (même si je suis franchement peu disponible ces derniers temps).

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