Culte de la Rive Noire - RP

Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Culte de la Rive Noire - RP

Forum dédié à la communauté roleplay du serveur CdlRN sur le jeu World of Warcraft

Le deal à ne pas rater :
Manette DualSense PS5 édition limitée 30ème Anniversaire : où ...
Voir le deal

    Shabhal - Tribulations d'un guerrier perdu

    Shabhal
    Shabhal
    Nouveau
    Nouveau


    Messages : 7

    Shabhal - Tribulations d'un guerrier perdu Empty Shabhal - Tribulations d'un guerrier perdu

    Message  Shabhal Mar 10 Mar 2009 - 19:44

    //Membres de l'Alliance

    La nuit est sombre et silencieuse, une de ces nuit ou le temps semble s'être arrêté. La faible lueur de la lune guide votre chemin parmi les ronces et les racines, ce chemin qui vous mène si loin des vôtres, si loin de vos amis. Vous marchez depuis de longues heures, ne prenant le temps de vous arrêter uniquement pour boire quelques gorgées de cette eau fraîche puisée dans une source maintenant lointaine. Au détour d'un virage, vous apercevez quelque chose au sol, par méfiance, votre main s'est déjà posée sur le manche de votre arme et vos pas se font encore plus silencieux. 20 pas, 10 pas, 5 pas...l'objet est maintenant à porté de main. Un livre ? C'est une fois que vous avez ramassé l'ouvrage que vous remarquez la petite serrure en fer, finement forgée. Cette dernière ne résiste pas bien longtemps à la pointe de votre dague et vous succombez à la curiosité. Vos pas vous amène un peu à l'écart du chemin, près d'une souche qui vous offre une assise rudimentaire.

    La couverture semble de couleur bordeaux mais son séjour à même le sol l'a bien usée, rendant le titre et le nom de son auteur complètement illisible. Le ciel se dégage quelque peu, la lune vous offre un surplus de lumière, vous permettant tout juste de réussir à déchiffrer les caractères soigneusement posés sur le papier. Il manque des pages, certaines sont en trop mauvais états pour être lisibles...


    //Membres de la Horde

    C'est une journée comme les autres dans la cité d'Orgrimmar, le soleil est chaud, l'air sèche. Les pas des gens dans le sol meuble soulève un peu de poussière, une poussière ayant la couleur du fer trop longtemps exposé à la pluie. Vos pas vous mènent d'échoppes en échoppes, Votre esprit n'est pas à la guerre aujourd'hui, les jours passés ont été assez rudes et vous vous accordez un petit repos bien mérité.

    Alors que vous vous apprêtez à faire demi-tour en remarquant que vous venez d'entrer dans une boutique de "trésors et découvertes" en tout genre, un vieil ouvrage attire votre regard. La couverture est usée par le temps et bons nombres de pages sont soit absentes, soit essorées. Les quelques pages épargnées sont couvertes de symboles dont vous ne comprenez pas le sens, mais sans savoir pourquoi, vous avez envie d'en savoir plus. La somme demandée pour cet achat est dérisoire et vous repartez donc avec le livre dans une main. Sur le pas de la porte, le vendeur vous donne le nom d'un Troll pouvant peut-être vous offrir une traduction la plus juste possible, contre une petite rémunération. Vous vous décidez donc d'aller le voir. L'ouvrage lui est remis, il feuillette rapidement les quelques pages lisibles et vous demande de revenir plus tard, quand le soleil se sera couché.

    La nuit est maintenant tombée, vous voilà à nouveau près du Troll. Un large sourire aux lèvres, il vous annonce que le texte est rédigé en Commun, un langage des représentants de l'Alliance. Malheureusement, pas de trésors oubliés à la clé, juste une histoire, l'histoire d'un nain. La somme de deux pièces d'argent est remise au traducteur et vous vous éloignez pour lire le récit transposé en langage Orc sur quelques parchemins.



    ...donc quelques écrits relatant ma vie et ce qui m’a amené là ou je suis ! Je me prénomme Shabhal Courbenclume, fils de Martel Courbenclume et de Niliss Odvie. J’ai été élevé dans la magnifique vallée de Dun Morogh ; mon père est un petit artisan forgeron alors que ma mère est une excellente mère et naine au foyer...ou plutôt devrais-je dire "étaient" , mais vous le comprendrez plus tard.
    Mon enfance s’est déroulée dans la vallée, à jouer et courir partout avec mon grand frère, Lathor... Aaaah, Lathor, même si notre principal activité n'était autre que la bagarre et que l’on rendait la vie difficile à nos parents, il était un peu mon héros. Plus vieux que moi de huit ans, il connaissait pleins de choses et s’amusait à me rendre jaloux en ne voulant pas m’en parler tout de suite... la plupart du temps ça finissait donc en rixe et forcément... je déchantais vite ! Il a toujours été très fort et très courageux, d’ailleurs, son premier ours tué avec une épée « empruntée » à la forge familiale restera toujours un souvenir important dans mon esprit ! Ah ça, qu’est-ce qu’on a pris comme engueulades après ce coup là, même si une expression de fierté se lisait sur le visage de notre père.

    Les années passèrent et d’une manière générale, je n’ai pas à me plaindre de mon enfance mais il en était tout autre pour Lathor. Plus il grandissait et plus ses préoccupations étaient à l’art du maniement de l’épée et du combat au corps-à-corps ! Un jour, il vint me voir alors que j’appréciais un coucher de soleil depuis un des nombreux pics de la vallée, notre discussion fut longue et la nuit était très avancée lorsque nous avons repris le chemin de la maison. Cet instant privilégié en compagnie de mon frère fut le dernier, le lendemain il annonçait à nos parents qu’il avait rejoint l’armée du roi et partait en guerre. Même si ils s’y attendaient un peu, quel choc ! Ma mère refoula ses larmes et mon père lui offrit sa plus belle épée ainsi que des épaulières faites dans un fin maillage en mithril... puis Lathor prit la direction de Forgefer en demandant que personne ne l’accompagne et en promettant de venir nous revoir…

    Mais les années se succédèrent et il ne revint jamais ! Je suivit la même voie que lui, celle de l’art de la guerre, mon apprentissage me prenait beaucoup de temps dans la capitale. Kelstrum Brise-pierres nous formait, mes compagnons et moi, tout ce que je sais sur la manière de combattre, c'est à lui que je le dois ! C’est à cette période là que j’apercevais de temps-en-temps Lathor, chevauchant un grand et beau bélier noir, portant son armure ainsi qu’une imposante épée de laquelle émanait un halo légèrement rouge. Il me regardait du coin de l’œil, me faisait un petit signe de la main et s’en allait, la guerre faisait rage hors de nos contrées et il n’avait jamais le temps de s’arrêter.
    Tiens, c’est également à cette époque que je fis la connaissance de mon premier elfe de la nuit, ou plutôt d’UNE elfe de la nuit ! Comme à mon habitude, je me promenais dans Dun Morogh, alors que j’étais perdu dans mes pensées et m’éloignant du chemin, je me retrouvai nez-à-nez avec un gigantesque ours blanc, son pelage et sa taille ne trompait pas... c’était Bjarn ! Un ours féroce et d’une force inouïe, pourchassé par de nombreux chasseurs que l’on ne revit qu’en morceaux éparpillés dans la vallée ! Mon sang ne fit qu’un tour et la petite hache que j’avais avec moi me semblait n'être qu'un simple morceau de bois, mais c’était déjà trop tard, l’ours chargeait et je devais réagir. Ma main armée commença à faire des moulinets et la bête reçut son premier coup de hache, puis un second et moi j’essuyais les coups de griffes, la neige devenait rouge autours de nous et c’est après de longues minutes de combat acharné que j’entendis un sifflement près de mon oreille gauche suivi d’un hurlement de l’animal juste avant qu’il ne s’écroule au sol, une flèche habillement plantée en entre les deux yeux. En me retournant je la vis, grande, fine, de longues oreilles et des cheveux couleur de neige, elle me souriait, tenant son arc dans la main droite, un tigre au pelage sombre parsemé de taches plus claires à ses côtés. Ma réaction fut typiquement celle d’un nain, la pauvre, alors qu’elle se présentait en langage commun je lui fit ravaler sa politesse à grands coups de jurons et d’insultes en tout genre parce qu’elle avait osée tuer mon ennemi... elle continua de sourire tout en faisant un feu afin de me réchauffer, elle prit également soins de panser mes quelques blessures puis reprit ses présentations une fois que j’étais calmé ; Aéllys Elwënn Blanchelune, jeune elfe de la nuit chasseresse découvrant Azeroth.

    Je ne peux pas vraiment expliquer ce qu’il se passa ce jour là, mais une chose est sure, je pris la décision de partir avec elle à la découverte du monde. Un nain et une elfe, notre petit groupe en faisait sourire plus d’un, je dois bien l’avouer, mais cela nous importait peu. Nous vivions de l’argent gagnée avec des contrats offerts par le peuple, nos talent se mariaient ; elle débusquait nos proies et je me chargeais de les éliminer !
    C’est d’ailleurs lors d’une mission dans les terres elfiques d’Orneval que j’ai retrouvé mon frère, il se trouvait avec d’autres soldats nains, mais aussi des humains, des gnomes, des elfes ainsi que des draeneis (êtres étranges à mes yeux à l’époque)... j’étais caché derrière un rocher et Aéllys me demandait de la rejoindre un peu plus loin, mais la joie de retrouver mon frère était trop grande, alors que je m’apprêtais à l’appeler, une main ferme me plaqua au sol. C’était l’elfe et sans dire un mot elle pointa du doigt l’horizon, celui-ci fumait et bientôt nous pouvions voir arriver des centaines d’ennemis de la Horde. Quelques minutes plus tard et c’était le chaos, les soldats de l’Alliance étaient débordées, je voyais mon frère se battre avec bravoure et vaillance et soudain tout bascula. Alors qu’il venait d’achever un guerrier ennemi, deux chasseurs lui tombèrent dessus, le combat me semblait gagner d’avance pour Lathor mais c’était sans compter leurs familiers qui venaient d’achever un elfe à peine plus loin et qui se ruaient maintenant sur lui ; il fût blessé par une première flèche, une deuxième vint se loger dans sa cuisse, puis c’est une pluie de flèches qui lui tomba dessus et il chuta lourdement au sol. Je pu voir les chasseurs ricaner et il ne fut pas difficile de deviner qu'ils ordonnaient à leurs bêtes de prendre leurs temps pour l’achever... vision d’horreur, cette hideuse araignée et ce gigantesque scorpide massacraient mon frère. Au moment ou la vie le quittait, il tourna la tête dans ma direction et nos regards se croisèrent pour la dernière fois !

    Mon frère gisait en sang, au milieu d’un gigantesque carnage, la Horde avait gagnée cette bataille. Aéllys m’a raconté que j’ai hurlé le nom de mon frère à maintes reprises... mais je ne m’en souviens pas. Par-contre, je n’oublierai jamais ces images, elles sont gravées à jamais dans ma mémoire, elles me hantent la nuit, me tourmentent le jour…

    Faire le deuil de mon frère ne fut pas une chose facile, même avec le soutien de mon amie Kaldorei. Mais avec le temps, la tristesse et la douleur se transformait doucement en haine et en rage, cette haine envers la Horde qui me nourrit lorsque je pars en guerre ! Cette rage qui me donne la force de faire voltiger mes armes dans les lignes ennemies !


    Des heures sombres


    Suite au décès de mon frère ainé, les choses ont changé, mes parents ne s'en sont jamais vraiment remis et les liens qui m'unissaient à ma famille se sont lentement rompus. Je ne les voyais plus vraiment, de temps en temps, nous correspondions par courrier. Mon père m'a même eu fait la surprise de m'envoyer du minerai pour m'aider à progresser dans l'art de la forge. La dernière fois que j'ai pu prendre ma mère dans mes bras était le jour de la cérémonie d'adieu à mon frère et à sa compagnie d'arme, tous tombés sous la puissance de la horde. Souvenirs horribles que la mort de mon frère, cette sensation ne me quittera jamais, ce dernier regard échangé alors que je venais de le retrouver. Plus tard, j'ai appris que les deux chasseurs qui avaient pris la vie de Lathor étaient également tombés au combat, je n'ai donc jamais pu le venger, mais ma haine vers les hordeux n'a jamais cessé de croître.

    Ce n'est que bien des années plus tard, il y a de cela quelques mois maintenant, que je pris la décision de renouer des liens avec mes parents, ces liens qui jamais n'auraient du être brisés. Ce matin là, je me suis réveillé plus tôt que d'accoutumé, un peu nerveux à l'idée de revoir ma famille. J'ai scellé mon Talbuk et me suis mis en route vers la petite forge pleines de souvenirs d'enfance. Mon coeur battait la chamade, je tremblais, on aurait dit un gnome venant de découvrir un nouvel assemblage mécanique...

    La fumée...c'est la première chose que j'ai remarqué dans le ciel, pas la belle fumée blanche de la forge, mais une épaisse fumée noire. Je ne sais pourquoi, mais j'ai d'abord pensé que mon père brûlait quelques déchets dans le gros tonneau d'acier à-côté de la maison. En me rapprochant, je me suis rendu compte que toute cette fumée ne pouvait provenir que d'un feu plus conséquent... d'un incendie !! Mon sang ne fit qu'un tour et je mis mon Talbuk au galop... plus vite... je devais savoir. Vision d'horreur au sortir du dernier virage qui menait à la maison, tout était en feu ! La maison, la forge, l'étable. Quatre des cinq béliers familiaux gisaient morts sur le sol, à plusieurs endroits, la neige d'habitude d'un blanc immaculée était rouge. De grosses taches de sang, partout... du sang ! En me rapprochant, je pu voir deux corps, l'un recouvrant l'autre. Une longue lance les transperçait de part en part... mes parents !! Apparemment, mon père avait tenté de faire rempart de son corps pour sauver ma mère, mais le tranchant de la lame et la force des assaillants les avait empaler ensemble. Ma mère tenait mon père dans ses bras, ce dernier lui tournant le dos, comme dans une ultime étreinte. Qui ? Qui avait osé faire ça ? Pourquoi ? Je me souviens vaguement être tombé à genou et j'ai hurlé, hurlé ma rage, ma haine, ma détresse... ma tristesse... des larmes dans les yeux et la rage au ventre, je fis un dernier tour de la propriété et c'est là que je les ai vu ! Deux corps de Trolls Crin-de-Givre, l'un d'eux avait une arme à la forme si caractéristique du travail de mon père planté en plein cœur... je savais maintenant qui étaient les assaillants et je savais qui allait être les victimes de ma rage.

    Le lendemain soir, alors que la vallée dormait paisiblement, je me mis en route et ma vengeance fut terrible, d'une violence inouïe. Peut-être en avez-vous entendu parlé ? Cette affaire à fait grand bruit, des rumeurs circulent, de Kharanos jusqu'à la capitale. On parle d'un être maléfique, d'un ancien démon réveillé... ce n'est rien de tout ça ! Maintenant que j'y repense, je n'en suis pas fier... mais j'ai fait ce qu'il me semblait nécessaire. Oui, la rage m'a aveuglé ! Oui j'ai trucidé des innocents ! Les fantômes dans mon sillage ne cessent de me harceler, mon âme est aussi noire que les voiles de ce navire... suis-je encore en vie ? Je ne le sais pas... je ne le sais plus...


    Shabhal Courbenclume



    Glissé entre les pages du livre, un extrait d'une revue officielle de l'Alliance. (Membres de la horde, le Troll a vraiment fait du bon boulot, il vous a même traduit la gazette ^^ )

    Shabhal - Tribulations d'un guerrier perdu Gazette_01

    Shabhal - Tribulations d'un guerrier perdu Gazette_02

    Shabhal - Tribulations d'un guerrier perdu Gazette_03

      La date/heure actuelle est Ven 18 Oct 2024 - 21:29