Culte de la Rive Noire - RP

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    La lignée des Elárion.

    Aranarth
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    La lignée des Elárion. Empty La lignée des Elárion.

    Message  Aranarth Dim 26 Déc 2010 - 23:54

    Dans une vieille Eglise, au plus profond des terres des Hommes sous la tempête, un Prêtre écrit ;

    "Je suis le Père Jean, membre de l'Eglise de la Lumière. J'écris ces mots en tant que Chroniqueur, pour transmettre au futur la légende de la fière lignée des Elárion, la Lame des Hommes."

    La lignée des Elárion. Elario11
    La bannière des Elárion, un aigle géant foudrecrête gris sur fond blanc.

    Les mots de la fière lignée sont : "A la Nuit, nous sommes l'Aube."

    Il dessina sur le papier jaunit par l'âge un arbre généalogique :

    La lignée des Elárion. Arbre_13

    Avant de commencer, il dût décrire d'où venait la lignée en question, il réfléchit puis commença :

    Arden, de haut-plateaux, principalement des forêts au départ, qui furent défrichées par les Hommes pour faire des plaines, des routes, des fermes, des cités et des donjons. Ce sont des terres rudes où se mêlent le givre et la mer, l'Hiver est froid, l’Été est agréablement doux. Ces terres sont au milieu des chaînes de montagne du nord du Royaume de Lordaeron, à l'Est de Northeron et juste au Sud des forêts ancestrales de l'Empire Amani. Arden est assez auto-suffisante en matière de ressources, et est surtout approvisionnée par le port de la cité de Couronnes, le siège des Elárion, car les hautes-routes qui passent vers les montagnes, à l'ouest des terres, ne sont pas simples à prendre. En parlant de ces routes... Arden est naturellement protégée, la Lumière était avec Ealandis lorsqu'il arriva sur ces côtes. Les chaînes de montagnes empêchent tout étranger de pénétrer à l'intérieur du domaine des Elárion et c'est justement à l'ouest que se trouvent les routes que les osts rassemblées par les seigneurs doivent prendre pour marcher vers le Sud. Les montagnes s'ouvrent à l'ouest en trois vallées menant à Arden, chacune des sorties des vallées est gardée par un donjon. Ensuite ces trois vallées se joignent en un point, plus à l'ouest, au milieu des chaînes de montagnes, ce dernier se sépare en deux autres vallées, l'une allant au Nord vers Quel'Thalas, le chemin le plus dangereux dont la sortie est juste au devant des Amanis, et l'autre vers le Sud, dont la sortie est gardée par Valnord ; ces deux grandes vallées sont gardées par la Tour des Pics Montagneux : Minas Aeglir. Le fait est que nulle armée de l'extérieur n'a jamais pu passer ces cinq vallées de façon honorable.
    Arden a toujours dans un climat de tension, soit par la rudesse de ses seigneurs et de leurs conflits, soit à cause des raids des Trolls Amanis, sur les millénaires, plusieurs fois les Seigneurs Elárion convoquèrent le ban pour brûler le sud des forêts ancestrales des Amani. Les Trolls de l'ancien empire et les Hommes d'Arden n'ont jamais pu avoir un seul regard amical, même lorsque le Fléau ravageait Lordaeron, les Ardeniens regardaient les forêts de rubis au Nord et attendaient avec patience leurs attaques...

    Maintenant, voici les diverses agglomérations d'Arden :
    - Couronnes, la plus grande, un port dont le commerce a grandement profité de la chute de la Main de Tyr durant la Seconde Guerre, ainsi qu'un arsenal de vaisseaux de guerre, mais la plupart datent de millénaires, lorsque Ealandis arriva sur ces côtes. Elle est sous la loi directe de la Maison Elárion qui siège dans la Tour et forteresse de Minas Giliath, la Tour des Etoiles.
    - Celon, une cité marchande dans les terres intérieures qui est sur les flancs du seul fleuve de la région. Anciennement gouvernée par Lord Therinnon, de la Maison Hayne.
    - Menniath, la plus riche des cités des Trois Vallées, celle du Nord. Elle est sous la loi des Menelden de Vigil-Castel.

    Voici ensuite les différentes grandes maisons d'Arden.

    La Maison Elárion, la plus vieille et suzeraine de toutes, elle siège à Minas Giliath, dans Couronnes, sur les côtes Est d'Arden. Elle fut fondée par Ealandis et son symbole est un Aigle Foudrecrête Gris sur un fond blanc.

    - La Maison Menelden, au départ une branche collatérale de la Maison Rahl qui gouvernait sur Vigil-Castel, elle était au service des Elárion à Minas Giliath jusqu'à ce que le Lord Rahl se déshonore et soit condamné à mort. Son symbole est un loup.
    - La Maison Gond, qui siégeait à Rammas, une citadelle construite sur un grand mur de pierres blanches qui gardait le passage de la seconde des Trois Vallées, celle qui n'était ni au Nord, ni au Sud.
    - La Maison Corw, qui siégeait à Meril, un château qui est réputé car couvert des roses de saphir et de rubis, et qui gardait la troisième Vallée, celle du Sud.
    - La Maison Hadron, elle était presque aussi vieille que la Maison Elárion, elle suivit Ealandis dans l'intendance de l'Ordo Praetorium et fut assignée à la surveillance des Deux Grandes Vallées de l'Ouest par Valandil, le fils d'Ealandis. C'est de cette maison que les premiers Rôdeurs d'Arden vinrent. Elle siégeait à Minas Aeglir, la Tour des Pics Montagneux.
    - La Maison Hayne, la plus riche il fut un temps... Elle siégeait à Alagos et régnait sur Celon, la cité-marchande.

    Le reste de la page était vierge, sans doute le moine allait-il continuer plus tard...


    Dernière édition par Aranarth le Mar 30 Aoû 2011 - 15:08, édité 11 fois
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    Message  Aranarth Dim 26 Déc 2010 - 23:55

    La gloire d'Ealandis, et la fière lignée des Elárion.

    Lordaeron... Le Royaume du Nord, dirigé depuis des décennies par la fière lignée des Menethil. Sa fondation fut le glas de l'Empire d'Arathor, les Nobles de Strom avaient quitté l'Empire pour fonder la Cité de Lordaeron dans les clairières de Tirisfal.
    Parmis ces Nobles, mêmes les plus fidèles aux Rois de l'Empire, dont ceux de la puissante lignée des Elárion, aussi nommés "La Lame des Hommes" lors des guerres Trolles, et nommés "Melhendring" par ceux qui ont rejoint Azeroth pour fonder Hurlevent.

    Le fondateur de cette lignée se nommait Ealandis, il était célèbre pour avoir été aux côtés de Thoradin lors de la réunification des Hommes et lors des Guerres contre les Trolls, mais aussi pour avoir formé l'Ordo Prætorium, qui devait maintenir la cohésion dans l'Empire, et la Paix, mais les mythes parlent de lui comme ayant affronté un grand danger. En effet, de la connaissance des Hauts-Elfes, des Mages Humains furent formés et l'un, nommé Eöl devint un puissant Sorcier, mais avide de connaissances il chavira dans la pratique des Arts Noirs en secret et réussi à appeller des créatures de l'ombre autrefois composant les armées des Elémentaires et des Dieux Anciens. Il fit élever un culte à la puissance du Seigneur Elémentaire qu'il avait réussi à appeller : Melkor. Il amena ses fidèles et ses serviteurs vers les côtes au Sud pour les faire traverser la Mer à destination d'une île aux terres stériles et sans vie où fut construite sa forteresse. Plus tard, Melkor et Eöl fusionnèrent et ils devinrent celui qu'on nomma le Seigneur des Ténèbres. L'Ordo Prætorium s'était vu confier la tâche de combattre cette menace à l'Empire et Ealandis rassembla ses forces ainsi que son allié Elfe Alassar qui vivait dans les Hinterlands pour se battre contre cette menace. L'union parvint à assiéger la forteresse du Seigneur Noir et à le défaire. Mais cela coûta la vie d'Ealandis et son épée Aranrúth fut brisée lors de son affrontement face à son dernier ennemi. Puisque son fils cadet Meneldil avait péri dans la campagne, les commandes de l'Ordo Prætorium revinrent à son fils aîné, Valandil, qui confia les fragments d'Aranrúth à Alassar pour qu'elle soit reforgée lors du retour du Seigneur du Feu Sombre.


    La fière lignée des Elárion fut donc bercée par les histoires de son fondateur, et se passa le flambeau de la tête de l'Ordo Prætorium. Lorsqu'elle rejoint Lordaeron, elle devint l'une des familles de la Chevalerie les plus puissantes du Royaume et établit sa seigneurie dans le Nord à la lisière des forêts Elfiques, sur les collines et forêts d'Arden, où leur principale forteresse et le Donjon du fief était Couronne.

    Au cours des années, les Elárion prirent de plus en plus de pouvoir mais se détachèrent de l'emprise Royale, certains crurent qu'ils voulaient fonder leur propre royaume et des Nobles de la cour en profitèrent pour s'attirer les grâces du Roi en leur chuchotant les rumeurs de nouveau Royaume d'Eriador.

    Tereglas, le Lord d'Arden avait en effet l'intention de se séparer de la couronne, mais son fils Térésias s'y opposa, Tereglas avait la faveur d'une bonne partie de ses vassaux Chevaliers, tandis que son fils avait celle de la population, et le Roi décida d'attendre avant d'intervenir.

    Le jeune Térésias décida de faire adouber les Maires et chefs des populations en tant que Chevaliers, il reçu du Roi des armes et des chevaux et l'affrontement aboutit sur la victoire du fils sur son père. Térésias fit amener les perdants dans la Capitale devant son Roi proclamant :

    - Je suis Térésias, fils de Tereglas, mon père s'est détourné de votre emprise Royale et Divine concédée par la Lumière, lui et ses chevaliers. Mais Arden ne deviendra pas l'Eriador, et moi et mes nouveaux Chevaliers, issus du peuple, nous serons vos plus fidèles vassaux et sujets.

    La lignée des Elárion eut donc son honneur restauré. Au cours des décennies, Térésias devint l'uns des plus respectés conseillers du Roi. Couronne fut embellie et là-bas on parlait de lui comme étant le digne successeur d'Ealandis.

    Au cours des années, le Seigneur-Chevalier combattit les Trolls Amanis d'Arathi à Quel'Thalas, et même aux Hinterlands. Ses aventures le lièrent d'amitié avec le Baron de Val-Tempête Carver Durendal et Alassar Telcontar, un Seigneur Elfe qui était un très vieil ami de la lignée d'Ealandis car c'est lui qui gardait les fragments d'Aranrúth en son foyer à Quel'Danil dans les Hinterlands.


    Dernière édition par Aranarth le Ven 10 Juin 2011 - 20:06, édité 3 fois
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    La lignée des Elárion. Empty Re: La lignée des Elárion.

    Message  Aranarth Dim 2 Jan 2011 - 4:46

    "Aranarth, fils de Térésias".

    Térésias eut une fille nommée Eloiweth et aucun fils pouvant hériter à son grand regret. Ainsi il entreprit de la marier à un Noble de Lordaeron mais elle choisit Solenar Astor'thalas, un jeune Haut-Elfe -pour les siens- protégé d'Alassar et chef d'une maison Noble proche du Roi Anasterian. Le Seigneur accepta cette union à une condition ; que le fils ainé de leur mariage soit amené à Couronne et qu'il soit éduqué
    auprès de son Grand-Père. Solenar accepta le marché et il envoya son fils quelques semaines après sa naissance à Térésias en lui donnant le nom d'Arthan en l'honneur des Hommes de Lordaeron. Mais Térésias révoqua ce nom et lui donna le nom d'Aranarth, "Royaume en Elfique". Aranarth grandit dans les forêts du Nord en apprenant la grandeur de sa lignée de la part d'Alassar qui insista pour faire son éducation.

    La lignée des Elárion. Aragor10
    Aranarth enfant envoyé à Quel'Danil

    Mais alors qu'Aranarth n'avait que vingt ans d'âge, il se trouva revenir à Quel'Danil après de grands exploits en compagnie des fils d'Alassar et ce dernier, le regardant, fut heureux, car il voyait qu'il était beau et noble et qu'il avait atteint de bonne heure la virilité, bien qu'il n'eût pas encore gandi de corps ni d'esprit. Ce jour-là donc, Alassar lui dit :

    - Voici, dit-il, l'anneau de Baralir, autrefois porté par Ealandis. Je prévois que tu accompliras de grandes choses dans ta vie, mais elle sera dure et longue. Les fragments d'Aranrúth, il te faudra les mériter.

    Le lendemain, au coucher du soleil, Aranarth était seul dans les bois Elfiques. Soudain, il aperçu une jeune fille qui marchait sur le gazon parmi les troncs blancs des bouleaux ; il s'arrêta stupéfait, croyant s'être égaré dans un rêve ou bien avoir reçu le don des ménestrels elfiques, quui peuvent faire apparaître devant les yeux de qui les écoute les choses qu'ils chantent.

    Aranarth s'était rappellé de l'histoire de Baralir et Tinuthien, entre un Homme et une Elfe qui se marièrent. On disait d'ailleurs que Berul venait d'Arden, qu'il était des Elárion. Aranarth la regarda sans mot dire bouche bée. Elle l'aperçu et se tourna vers lui puis s'approcha s'inclinant.
    - Seriez-vous une apparition même de Tinuthien ?
    - Tant de gens l'ont dit, répondit-elle d'un ton grave. Mais son nom n'est pas le mien. Encore que mon destin puisse ne guère différer du sien. Mais qui êtes-vous ?
    - Je suis Aranarth, fils de Térésias, héritier d'Ealandis, Seigneur d'Arden." Mais, tout en disant cela, il sentit que ce haut lignage, dont son coeur s'était réjoui, n'avait à présent que peu de valeur et n'était rien à côté de la dignité de la beauté de la jeune fille. Mais elle rit joyausement et dit : "Dans ce cas nous sommes de deux familles liées. Je suis Silme, fille d'Alassar et de Delarathiel.
    - Il arrive souvent, dit Aranarth, que dans les temps dangeureux, les hommes cachent leur plus grand trésor. Mais je m'étonne d'Alassar et de vos frères ; car, bien que j'aie demeuré dans cette maison depuis très longtemps, je n'ai jamais entendu un mot à votre sujet. Comment se fait-il que nous ne nous soyons jamais rencontrés ? Votre père ne vous a certainement pas tenue sous clef dans un trésor ?
    - Non, dit-elle, levant le regard vers le Nord. J'ai demeuré quelque temps au pays des parents de mon père, dans les Bois des Chants Eternels proches de Lune d'Argent et non au Sud. Je ne suis revenue que récemment pour revoir mon père et j'y resterai, car là-bas la condition de Demi-Elfe d'Alassar est mal prise par la plupart de ceux du peuple, je sais qu'ils ont tort et qu'Alassar a combattu longuement pour le peuple Thalassien... Et il est dans les grâces d'Anasterian donc ils ont reporté leur haine sur moi, des fois je me demandais si je faisais vraiment partie d'un peuple... elle détourna le regard et parla d'une voix sans-gêne, pour changer de sujet. Il y a des années que je ne me suis promené à Quel'Danil.

    Aranarth s'étonna alors, car elle ne paraissait pas plus âgée que lui, qui n'avait pas encore vécu qu'une vingtaine d'années en Azeroth. Mais Silme le regarda danss les yeux et lui dit : "Ne vous étonnez pas ! Car les enfants d'Alassar ont la vie des Elfes malgré le fait que sa mère soit Humaine.
    - Si le fardeau du choix de vos grands-parents vous porte lourd, ma Damoiselle, je serais ravis de le partager. Nous pourrons parler ensemble, car je suis Demi-Elfe, comme votre père, mais je suis
    accepté des miens, de la même raison que votre père. J'espère seulement pouvoir comprendre votre malheur."

    Aranarth fut confondu, car il voyait dans ses yeux la lumière elfique et la sagesse de bien des jours ; mais, dès cette heure, il aima Silme, fille d'Alassar. Etait-ce le cas réciproquement ? Peut-être que non, même sûrement mais il n'en avait cure car il savait qu'il aurait l'occasion de montrer sa valeur. Il médita longuement sur ses choix
    mais n'eut pas le temps de s'y attarder, car Térésias le fit retourner à Arden.


    Dernière édition par Aranarth le Mar 2 Aoû 2011 - 2:56, édité 8 fois
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    La lignée des Elárion. Empty Re: La lignée des Elárion.

    Message  Aranarth Dim 2 Jan 2011 - 4:51

    L'appel de Lordaeron, fondation de l'Alliance.

    Couronne fut faite comme l'ancien bastion de l'Ordo Prætorium siégeant en Arathi et dans un endroit similaire proche de montagnes et d'un lac, au Nord de Lordaeron à la lisière des forêts de Quel'Thalas.
    Mais Couronne fut embellie, elle était plus grande, elle fut nommée la Cité des Grands Seigneurs. Il y siégeait une grande citadelle faite de pierres blanches aux flèches défiant le ciel et les étoiles.

    La lignée des Elárion. 500px-10
    La Citadelle de Couronne : Barad Giliath, la Tour des Etoiles

    A son retour, Aranarth arriva peu avant des émissaires portant la bannière des Menethil, ils furent accueillis dans la salle où siégeait Térésias qui était maintenant âgé de soixante-et-onze années mais gardait sa force intérieure et sa jeunesse d'antan, son âge ne lui donnait que plus de splendeur et de pesanteur. L'émissaire proclama :

    - Le Royaume d'Azeroth a chuté face à une Menace Orque venue de contrées lointaines. La Confrérie du Cheval est tombée, le Seigneur Anduin Lothar est arrivé en Lordaeron et demande l'aide du Roi Terenas et de tous les Hommes de l'ancien Empire d'Arathor. Le Roi fait réunir tous ses vassaux et représentants des nations libres d'Azeroth dans la Cité de Lordaeron.

    Un homme à la cape et à la bure grise portant un chapeau pointu, avec une longue barbe blanche, qui était à ce moment aux côtés de Térésias, se mit devant le Baron d'Arden en faisant claquer son bâton à terre.

    - Monseigneur, j'ai vu la menace dans les rêves, et grâce à la Vision des Pierres Anciennes. Ces... Orcs, sont dirigés par des apôtres du Mal, des personnes touchant aux mêmes magies que le Mage Noir qui devint Seigneur des Ténèbres, portant Melkor, que votre ancêtre a vaincu avec peine et souffrance. Et lorsque je parle de cette Ombre qui envahit l'esprit des siens il y a tant d'années, c'est car les Pierres de Vision me l'ont montré. Oui... Cette armée a pour capitaine des traîtres des Hommes, ou des Chevaliers d'Azeroth relevés, et même une sombre silhouette portant l'épée à la gemme du Feu Noir. Selon moi, il sera bientôt temps de reforger l'épée qui a jadis vaincu l'Ombre, pour la combattre à nouveau... Mais pas tout de suite. Tout de suite, il faudra
    vous battre avec vos moyens avant qu'Alassar ne décide de vous céder les fragments d'Aranrúth.

    Après un long moment de réflexions, Térésias prit la parole, se tournant vers l'émissaire du Roi.

    - Et nous répondrons à son appel... dit-il, il se tourna vers ses propres émissaires et dit d'une voix forte et fière. Assemblez l'armée ! Que mes vassaux et tous mes Chevaliers se réunissent à Valnord !

    Les émissaires royaux s'inclinèrent et repartirent vite en direction de la Cité de Lordaeron tandis que ceux des Elárion partaient vers tous les fiefs des forêts d'Arden et de ce qui aurait dû devenir le Royaume d'Eriador.

    Tous les vassaux de Térésias, la plupart étant les fils des maires et bourgeois qu'il avait adoubés lors de la crise d'Eriador, étaient rassemblés à Valnord. La cité regorgeait de la Chevalerie du Nord, on fit lever une bannière avec comme signe un Aigle gris sur un fond d'un blanc immaculé.

    - L'Aigle représente les origines d'Ealandis qui venait du Norfendre comme les légendes l'indiquent, et qui était arrivé sur les côtes de Lordaeron avec un Aigle que ses parents Vrykuls lui auraient donnés. Ce fier animal l'a accompagné durant toute sa vie.

    Ces mots furent ceux de Térésias qu'il avait donné à Aranarth. Ce dernier regarda son Grand-Père de sang, et son père de droit et pensa de lui qu'il était beau, fier, et puissant. Sa sagesse l'inspirait et il était un héros pour beaucoup. Chacun de ses Chevaliers le vénéraient, ils les avaient tous adoubés durant sa vie et ils étaient plusieurs dizaines, il voyait devant lui celui qui avait été nommé par le Roi Terenas un Commandeur, un chef des armées. Il était assis à son bureau installé dans le donjon de Valnord et plusieurs personnes passaient devant lui et il répétait la même question "Combien ?". Le total le fit sourire ; il avait réussi à réunir en trois jours plus de cinq cent hommes et plus de vingt chevaliers. De bons chiffres pour si peu de temps.

    Le lendemain, ils levèrent le pied de Valnord et partirent vers le Sud du Royaume, vers la Capitale de Lordaeron où siégeait Terenas. Aranarth y était déjà allé une fois. Pour le déplacement de tous les hommes, il fallut une semaine. Devant les murs de la Capitale, des campements avaient été installés, ce qui éveilla la curiosité du jeune Aranarth. Et lorsque la bannière des Elárion passait et défilait devant certains d'entre eux, on entendait murmurer chez les plus vieux, sages et avisés, des "Melhendring".

    - Ceux-là sont du Royaume d'Azeroth, pour nous appeller ainsi.

    Le gros des hommes des forces de Térésias firent mouvement et allèrent vers Brill installer leur propres camps, tandis que les quatre grands vassaux de Térésias, Adrael, Lothiegord, Numendar, et Beregond, l'accompagnèrent, lui et son escorte de vingt Thôrohir, les Chevaliers de l'Aigle, élite des hommes d'armes des Elárion, ainsi que son petit-fils, au Palais Royal.

    Les cors annoncèrent l'entrée de Térésias, les portes de la Salle du Trône furent poussées et purent entrer le Baron d'Arden, ses quatre vassaux et son fils tandis que les Chevaliers patientaient dans la cour de Lordaeron, droits et sans mot dire.

    - Salut à vous, Roi Terenas, Roi et Seigneur de Lordaeron. Moi, Térésias, fils de Tereglas je viens avec mes vassaux et mon propre chair pour défendre votre Royaume et votre héritage de la cruelle et menaçante Horde.

    Terenas lui répondit par un hochement de tête, et lui fit signe de s'avancer seul. Aranarth remarqua qu'aux côtés de Terenas se situait un homme d'âge, mais armé et vêtu tel un Chevalier d'Azeroth, tel un membre de la Confrérie du Cheval. Il entendit du Roi Terenas lorsque son vassal s'avança : "Voici l'un de vos égals du Sud ; Sire Anduin Lothar, Régent d'Azeroth après la mort du Roi Llane et en attendant l'âge de mâturité et du virilité du Prince Varian. Il est l'homme qui a vaillement défendu Hurlevent avant sa chute, et qui a fait fuir son peuple jusqu'à notre Royaume." Aranarth avait donc en face de lui le légendaire Anduin Lothar, considéré comme un Chevalier exceptionnel. Beaucoup de contes relataient ses faits, certains pensaient qu'il ne s'agissait que de fiction mais le fils de Térésias les avait tous crus.

    Leur conversation s'était déjà engagée depuis quelques minutes que les Cors annoncèrent une nouvelle arrivée. Les portes furent poussées à nouveau et voilà qu'entra un homme mûr et vieux s'appuyant sur un bâton suivit de plusieurs clercs. Il prit parole.

    - Salut à vous, Roi Terenas, Roi et Seigneur de Lordaeron. Moi, Alonsus Faol, chef de l'Eglise de la Lumière, je viens avec mes clercs pour défendre votre nouvelle union et la Lumière contre l'hérésie des Orcs.

    Aranarth fut impressionné, le Roi Terenas faisait donc se rassembler tant de ces puissants chefs ? Le Regent d'Azeroth et maintenant le chef de l'Eglise de la Lumière. L'union qu'il comptait créer face aux Orcs serait inébranlable. Le Grand-Evêque s'avança et lors de la conversation qui reprit, Alonsus prononça : "Sans vouloir vous offenser, monseigneur Lothar, les Chevaliers de la Confrérie du Cheval n'ont pas été assez puissants, malgré leur vaillance, pour vaincre les Orcs. Il nous faut créer un Ordre dans votre union, un Ordre de Lumière combinant la Sagesse de l'Eglise et la Force de la Chevalerie de Lordaeron. Un Ordre de Chevaliers capables de faire appel à la puissance de la Lumière. J'ai la participation de tous les Prêtres de l'Ordre de l'Abbaye de Comté
    du Nord, mais il me faudra celle de votre propre Chevalerie, mon Roi, chacun de vos vassaux devra y mettre du sien."

    Térésias s'était engagé à envoyer une partie de ses propres Chevaliers à un tel Ordre s'il était créé. Mais les cors sonnèrent une nouvelle fois, et à ces sons répondirent celui de cors qui ne venaient pas des Hommes, mais un son familier à Aranarth. Les portes furent ouvertes et alors entra Alleria Coursevent et sa soeur Sylvanas, dans la cour de Lordaeron, des forestiers Elfiques ainsi que des Hauts-Elfes aux armures flamboyantes ayant pour signe un Phénix d'Argent étaient visibles. Alors entrèrent Solenar et Alassar de Quel'Lithien.

    - J'apporte la parole d'Anasterian de Lune d'Argent, Haut-Roi du peuple Quel'Doreï. prononça alors Alassar. Une alliance existait autrefois liant les Elfes et les Hommes. Nous sommes ici pour honorer cette allégeance.

    Même les Hauts-Elfes avaient répondus à cet appel. La discussion accueilla donc de nouvelles personnes et Térésias y appella ses quatre Grands Vassaux. Mais Aranarth fut congédié, il sortit de la cour de Lordaeron et monta les marches vers la cité, soudain il entendit encore les cors et vit arriver des hommes en robes portant l'étendard de Dalaran, et d'autres portant celui de Kul Tiras.

    Aranarth était à ce moment très fier, car c'était son Royaume qui accueillait un tel conseil.


    Dernière édition par Aranarth le Ven 15 Juil 2011 - 9:54, édité 16 fois
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    La lignée des Elárion. Empty Re: La lignée des Elárion.

    Message  Aranarth Dim 2 Jan 2011 - 4:57

    L'Ordre des Chevaliers de la Main d'Argent.

    Le Grand conseil organisé par le Roi Terenas et le Seigneur Anduin Lothar avait réuni les Rois et Seigneurs des Sept Nations des Hommes, le peuple de Thoradin était de nouveau réuni après des siècles de séparation. Mais les Elfes et les Nains avaient répondus, jusqu'aux Gnomes. Aranarth était déçu de ne pas avoir pu assister à toute l'entrevue, car pendant ce temps il était resté dans une auberge à un coin en train de regarder des saoulards festoyer.

    Le lendemain, il fut convoqué par Térésias qui lui dit ces mots.

    - Mon enfant, en ces temps de ténèbres il a été décidé qu'un nouvel Ordre pur et saint serait créé. Un ordre où les Clercs et les Chevaliers seraient réunis par la Lumière. J'ai décidé que ma propre Chevalerie y serait représentée. Tu seras celui qui le rejoindra. Bien sûr, tu as encore beaucoup à apprendre et là-bas tu apprendras encore. Au moment venu tu seras fait Paladin, et Chevalier comme je l'ai toujours désiré. Ton père a accepté, tout comme Alassar.

    - Je ferai mon devoir, mon Seigneur.
    - C'est donc avec plaisir que je prends ta décision. Sois fier et puissant tel Ealandis. Tu prendras le chemin de Stratholme où sera formé ce nouvel Ordre par Alonsus Faol, et tu y iras seul. Il s'agira de ton premier voyage sans la compagnie des Thôrohir, ou des Fils d'Alassar.

    Sur ces mots, Aranarth reprit le chemin du Nord, armé seulement de son épée et pour seuls habits des vêtements simples, une longue veste et une cape elfique donnée par Alassar qui venait de Delarathiel et une gemme elfique qui venait de Silme. Il prit l'attention de la fille d'Alassar avec joie et se lança à dos de son cheval, Bregor, vers Stratholme. Sur le chemin il s'arrêta aux ruines d'une ancienne bâtisse fortifiée où il avait décidé d'y passer la nuit. Le soleil était en train de se coucher et il décida d'aller vite partir à la chasse pour avoir encore la capacité de voir un possible gibier. Il s'était emparé d'un arc et après une heure de pistage il trouva un daim qu'il abattit aisément d'un trait. Lorsqu'il revint aux ruines où il avait laissé ses affaires
    et son cheval, il vit plusieurs hommes armés sur les lieux en train de fouiller ses sacs ou en train de tâter son cheval. Sûrement des bandits des routes, pensa-t-il. L'un d'eux avait saisit à pleine main la gemme de Silme qu'il regardait d'un oeil attentif tandis que l'autre essayait de défaire le noeud qui maintenait Bregor attaché à une pierre.

    - Continuer le chemin sans cheval et les laisser me voler un cadeau de Dame Silme ? Hors de question.

    L'homme analysa le groupe, ils étaient une douzaine. Et il était temps pour lui de se prouver être quelqu'un de capable de se battre seul. La nuit était tombée et les bandits s'éclairaient avec des torches. Aranarth saisit son arc et deux flèches et tira sur l'un d'entre eux. Il s'écroula et les voleurs s'emparèrent de leurs armes. Aranarth tira d'autres flèches et en tua deux de la même manière. Confiant, il tira un autre trait mais il fut bloqué par un bouclier. Il était repéré. Il lâcha son arc et courut vers derrière un rocher. Il en restait neuf et deux d'entre eux avaient foncé vers la provenance des flèches. Ils étaient à présent de l'autre côté de la cachette d'Aranarth et ce dernier tira son poignard elfique. Il sortit furtivement de derrière du
    rocher et tua un premier, puis lança son poignard sur le deuxième. Il n'en restait plus que sept. Et ils étaient restés aux ruines. Alors, prit d'un accès de courage, il se découvrit au reste
    de la compagnie, l'épée au fourreau. Il était à plus de cinq mètres d'eux dans leur dos et prit parole.

    - Ils sont cinq d'entre vous à avoir été tués. Vous vous êtes mis à dos l'héritier d'Ealandis de la lignée des Elárion. Je suis Aranarth, fils de Térésias et je ne vous laisserai ni mon cheval, ni cette gemme qui m'a été donnée par la fille d'Alassar de Quel'Danil.

    Les bandits sourirent et furent pris d'un éclat de rire. Le plus imposant prit la parole d'une voix grave.

    - Tu es seul, fils de Térésias et nous sommes sept. Te crois-tu assez bon épéiste pour tous nous vaincre ?
    - J'ai reçu l'entraînement des fils d'Alassar. Vous, lâches, n'avez d'expérience que par vos pillages. Vos torts d'arrêtent ici.

    La lignée des Elárion. Aragor10
    Aranarth tirant son épée, Crist, face à ses ennemis

    Il tira son épée et la prit à pleines mains. Les bandits se préparèrent au combat et chargèrent en premier. Aranarth esquiva la première attaque et déséquilibra celui qui l'avait lancée en envoyant son épée dans l'arrière du genou de celui-ci. Il para celle du second et lui envoya un coup de pommeau dans le visage. Et il para rapidement l'attaque du troisième et lui transperça le poitrail. Au fur et à mesure que ses adversaires l'attaquaient, il se sentit, malgré ses prouesses à esquiver, parer et contre-attaquer, défaillir. Ils étaient en effet trop nombreux et il n'était pas encore Chevalier pour rien. Soudain, un homme qui semblait avoir achevé sa trentaine arriva, il était en armes vêtu tel un Seigneur et un Chevalier de Lordaeron. Il se saisit de son épée et de sa masse et frappa les bandits. De quelques coups il en tua trois, et le reste, surpris, ne vit pas les coups d'Aranarth arriver. Le rude combat était achevé.

    - Tu devrais faire attention, petit. Des bandits rôdent par ici. Tu es fort à l'aise avec une épée, seul un Noble peut être entraîné comme cela s'il n'est vétéran. Et ton âge me dit que tu ne peux avoir encore connu de vraie guerre.
    - Vous avez raison, monseigneur. Je ne suis pas ancien-combattant. Je suis Aranarth, fils de Térésias et je suis en route vers Stratholme pour voir créé un nouvel Ordre de la Lumière face à la menace du Sud contre les peuples libres de cette terre.
    - Donc tu es en chemin vers le Nord pour la même raison que moi, fils de Térésias. Je suis Tirion Fordring, Seigneur d'Âtreval.
    - Je suis honoré de vous rencontrer Monseigneur, mais dites-moi, que faites-vous ici sans escorte ?
    - Je pourrais te retourner la question, mon enfant. Mais j'ai décidé de partir vers le Nord en Chevalier solitaire et errant sans escorte, comme le voudrait l'Eglise.
    - Mon Grand-Père le seigneur Térésias m'a aussi envoyé vers Stratholme sans nulle escorte, sans doute pour que je puisse me prouver à ses yeux être capable de voyager seul. Je dois encore vous remercier de m'avoir donné votre aide contre ces bandits.
    - Tu aurais du garder ton avantage en restant caché dans l'ombre au lieu de te montrer devant sept adversaires mon enfant. J'ai regardé un peu toute la scène avant d'intervenir. J'espère au moins que tu as fais face comme cela non pas par vanité mais par Honneur.
    - Un peu des deux, monseigneur.
    - Tu es jeune, tu as encore beaucoup à apprendre. Sache que l'honneur est la chose la plus importante qui existe. Mais puisque nous nous sommes tous deux rencontrés tels des aventuriers, autant continuer notre route ensemble, n'est-ce pas ?
    - Je comptais dormir ici, dans ces ruines. Êtes-vous intéressé ?
    - Je le suis.

    Aranarth aida le Seigneur d'Âtreval à se défaire de ses atours de Chevalier et ils sombrèrent dans le sommeil après avoir dégagé les cadavres des bandits. Le lendemain, ils prirent la route vers
    Stratholme. Après plusieurs heures à traverser les routes et à discuter de leurs familles et de leurs espoirs, ainsi que de la guerre qui se préparait, les deux arrivèrent enfin à destination. Ils se restaurèrent dans une auberge avant de se présenter à la Chapelle de Stratholme.

    La lignée des Elárion. Alonsu10
    La Chapelle de Stratholme, plus tard nommée Chapelle d'Alonsus

    Devant y étaient des clercs ainsi que des Chevaliers de Lordaeron, patientant. Après plusieurs heures d'attentes, les portes furent enfin ouvertes et se tenait à l'autel le Grand Evêque Alonsus Faol. Ce dernier appella un dénommé "Uther" à l'autel et il fut le premier adoubé en tant que Chevalier de l'Ordre de la Main d'Argent, et Paladin. Le voici, le fier et Premier des Paladins. Le second appelé fut Tirion Fordring, et il fut le deuxième Paladin et Chevalier de la Main d'Argent de l'Histoire. Ensuite furent adoubés Turalyon, Gavinrad et enfin Saidan Dathrohan. La Flamme Eternelle fut allumée en signe de vie pour la Main d'Argent.

    Après la cérémonie, Uther le Premier Paladin s'avança vers Aranarth qui regardait la Cathédrale, dehors, et posa sa main sur son épaule.

    - Aranarth, fils de Térésias. Sache que ton Grand-Père a fait en sorte que tu sois bien pris en charge dans l'Ordre de la Main d'Argent pour devenir un Grand Paladin. Je serai celui qui te guidera
    à travers la Lumière et les Trois Vertus. Je serai ton professeur et ton maître dans la Voie de la Justice et de la Paix.


    Dernière édition par Aranarth le Mar 2 Aoû 2011 - 3:07, édité 4 fois
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    Message  Aranarth Jeu 13 Jan 2011 - 0:13

    La Guerre se profile à l'horizon.


    Pendant des mois, Aranarth apprit d'Uther tout ce qui était à savoir sur la Main d'Argent, la Lumière Sacrée, les Trois Vertus et d'où venaient ces croyances, d'anciennes divinités comme Tyr au Poing d'Argent, Gardien de Justice.

    Aranarth s'éxalta au fait qu'il serait le Chevalier d'Uther plus tard. Un jour, Uther le fit venir dans une grande salle de l'Abbaye de la Main de Tyr où ils discutèrent et enfin, le Premier Paladin testa le jeune homme :

    - Quelles sont les Trois Vertus ?
    - La première vertu enseignée est le respect. Bien que La Lumière promeut l’éveil de soi et de l’univers en tant que buts, il est aussi demandé aux pratiquants de voir la connexion entre son prochain et l’univers. Détruire le bonheur d’une autre personne et endommager sa connexion avec l’univers ne sert pas le bien-être du monde, et donc le nôtre non plus. Nous ne sommes, cependant, pas naïfs et savons que les jugements, conflits, guerres et souffrances sont inévitables ; mais nous faisons de notre mieux pour rendre l’univers meilleur en dépit de ces gênes.
    "La seconde vertu est la ténacité. L’adhésion à cette vertu est, de fait, une part importante de l’entraînement de la Lumière pour exclure les non-croyants, car la réelle dévotion à la philosophie requiert des années pour être acquise. Les jeunes acolytes perdent souvent de vue la signification réelle de la Lumière, et perdent espoir lorsqu’ils réalisent que la compréhension totale de la philosophie requiert une vie entière de sacrifice pour la servir. Le monde est bien plus large qu’une âme solitaire ; et bien que le monde puisse changer une âme en une journée, il faut beaucoup plus de temps pour changer le monde. C’est seulement au travers de la ténacité qu’un serviteur de la Ténacité peut espérer changer le monde. Si certains jeunes étudiants considèrent ceci comme une tâche impossible, d’autres sont galvanisés lorsqu’ils réalisent que, si l’on croit de tout son cœur l’existence d’une connexion entre sa personne et l’univers, l’un ne peut qu’affecter l’autre, peu importe sa taille. Influer sur le monde peut signifier enseigner et instiller l’espoir dans son prochain, ou encore rejoindre d’autres personnes ayant la même vision et travailler avec eux pour créer un changement encore plus grand.
    "Lorsque les deux premières vertus sont maîtrisées, l’étudiant peut commencer l’apprentissage de la dernière : la compassion. Le lien entre sa propre personne et l’univers est fort, mais cela n’est qu’un lien isolé. Si un suivant de la Lumière en aide un autre, améliorant son bonheur, son lien avec l’univers se renforce. La joie que lui procure l’aide à son prochain le renforce, et renforce donc l’univers ; il peut donc agir sur l’univers de façon encore plus forte. La compassion est certainement la vertu la plus puissante – et la plus dangereuse aussi. Si quelqu’un s’adonne à la compassion avec trop de ferveur, il risque d’aider alors que son aide n’est pas requise – ou même "voulue". Ce zèle peut aisément avoir pour effet de bloquer l’évolution ou le bonheur de beaucoup de gens. D’autres peuvent être désagréables dans leur aide et faire plus de mal que de bien par le biais de leurs actions, augmentant la souffrance et le mécontentement dans le monde. C’est la raison même pour laquelle la compassion est enseignée en dernier ; seuls les sages emplis de compassion sont à même de déterminer qui est réellement en besoin et qui peut évoluer par ses propres moyens."
    - Tu as bien étudié, quelle est la conclusion à porter dessus ?
    - Le monde est bien plus large qu’une âme solitaire ; et bien que le monde puisse changer une âme en une journée, il faut beaucoup plus de temps pour changer le monde.
    - C'est cela. Avec le temps tu comprendras mieux tout cela, et je te ferai adouber Paladin lorsque ton Grand-Père t'adoubera Chevalier.
    - Je serai honoré, Seigneur.

    Peu de temps après, Aranarth fut envoyé plus au Sud pour vérifier les défenses des Pins Argentés, mais on lui fit faire un tour par Gilnéas, le Royaume de Genn Greymane et où réside un vieil ami de Térésias : Carver Durendal, Baron de Val-Tempête et lame du Roi. Il n'était pas encore Chevalier ou Paladin, il n'eut respecta donc cette tradition en ne portant aucune armure lourde et en cas de combats, il ne porterait qu'une côte de mailles. Hors de l'affrontement il porterait les mêmes vêtements qu'il avait lors de son périple vers Stratholme, un manteau pauvre et des vêtements sombres pour ne pas montrer de la richesse et respecter au mieux l'altruisme religieux, toujours munis de Crist, son épée, du poignard elfique qu'il porte venant des Astor'thalas et d'un arc fait par les Elfes de Quel'Danil.

    Carver était en ce moment à Bois du Bûcher, il ne semblait pas vraiment intéressé par l'Alliance comme les Gilnéens, mais il accueilla Aranarth avec joie et lui fit goûter le thé gilnéen, car il arriva pendant le quatre heures. Pendant deux jours, Carver lui narra les périples de Térésias qu'il avait eu et même en compagnie d'Alassar, il lui parla de sa femme qu'il adorait ; Clara Durendal, il exaltait et révérait sa voix en tant que cantatrice, et sa fille Eighir qui lui rappelait toujours sa mère.

    - Où sont-elles ? demanda Aranarth.
    - Elles sont à Austrivage en train d'aider les réfugiers de Stromgarde.

    Stromgarde. Aranarth se souvint d'Uther lui disant que Stromgarde était sans doute de la même puissance militaire que Lordaeron, et que ce Royaume était le plus en péril, mais que certains civils là-bas craignaient l'attaque orque et fuyaient vers l'Ouest.
    Soudain, un homme frappa à la porte, il transpirait et avait les yeux emplis de peur.

    - Monseigneur Carver, Hautebrande est attaquée !
    - Comment ?
    - Les Orcs sont arrivés de la Mer, la garnison d'Austrivage est prête à encaisser le coup mais Southshore est prise !
    - Mon Dieu ! Qu'un messager aille prévenir immédiatement le Haut-Commandement ! Toi, dit-il pointant son propre serviteur, fait rassembler mes vassaux, nous devrons agir vite !

    Aranarth devina que l'empressement de Carver était du au fait que sa famille était là-bas. Il quitta rapidement la pièce le laissant seul. Sa mission n'était pas de participer à la bataille, mais il fut pris d'hésitation. Il se plongea dans une longue réflexion. Carver s'était déjà muni de son armure et son épée, Garafrûth, la Colère du Loup, car il était surnommé par certains "Le Loup de Gilnéas". Un émissaire de l'Alliance arriva et fit dire à Carver de patienter et d'attendre l'arrivée des Alliés qui se préparaient, mais le temps fut long.

    Prit d'impatience, Carver fit mettre ses hommes à cheval et prépara sa charge, l'émissaire ne pouvait contester ses décisions car le Seigneur ne l'écoutait plus. Il avait terminé l'appel de ses vassaux et une voix s'ajouta comme si un autre venait se joindre au combat :

    - Je chevaucherai avec vous.

    Carver vit Aranarth, paré sur un cheval ramené du Nord et assez robuste de pelage brun, il portait une simple côte de mailles en dessous d'un gilet, des brassards en cuir, des mitaines avec des mains qui n'étaient pas protégées.

    - On prendrait les Elárion pour des lâches si leur fils ne se battait pas au Sud, dit-il souriant.

    Le Baron de Val-Tempête ne pensait qu'à sauver sa famille et donc accepta l'aide du fils de Térésias. Les cors de Val-Tempête sonnèrent et ils chargèrent. Après avoir parcouru plusieurs milles, ils virent des Orcs et des Trolls Amanis répandre la terreur dans les fermes de Hautebrande. Ils chargèrent une première fois et réussirent à défaire quelques avant-gardes, mais des renforts ennemis arrivèrent de tous côtés. Chaque nouvelle vague de la Horde ôtait les hommes de Durendal d'un vassal et de ses chevaliers, tués froidement par des Amanis qui attendaient leur revanche depuis longtemps.

    La lignée des Elárion. Hillsbradhorde
    Terreur de la Horde à Hautebrande

    - Monseigneur, nous devons fuir ! entendit-on crier.

    Mais le guerrier ne céda pas, il préfererait mourrir en essayant, heureusement pour cette grande charge dont laquelle Aranarth pensait ne pas sortir vivant, l'Alliance arriva enfin, Alassar décocha une flèche sur un Troll qui lui aussi bandait son arc, Térésias était à la tête d'une puissante Chevalerie qui dépassait de loin celle de Durendal.

    L'Alliance repoussa la Horde de l'Ouest mais Carver continua seul vers Austrivage, il vit la ville en feu. Il tira Garafrûth et tua chaque Orc sur son passage, chaque Troll était défait de ses coups, la peur le prenait...

    Aranarth vit le Baron s'en aller mais, bloqué par les Orcs sur la route, il ne put le rejoindre, après plusieurs minutes de combat il décida de rester aux côtés du gros des forces de l'Alliance, jugeant que s'enfoncer dans les lignes lui serait trop risqué. Le premier point reprit par l'Alliance fut le moulin de Tarren, la première bataille d'Aranarth se déroulait bien. Rares étaient les coups qu'il recevait mais rares étaient ceux qu'il donnait. Pendant plusieurs heures la cavalerie repoussa les Orcs jusqu'à Southshore qui fut reprise, puis Austrivage.

    Aranarth vit Carver au milieu d'Austrivage pleurant, à genoux devant le cadavre d'une femme au crane fracassé et à ses côtés une jeune adolescente ressemblant à la morte. Ainsi fut le destin de la famille de Durendal, le Baron était désormais veuf et devait prendre soin de sa fille orpheline.

    La Horde avait été repoussée par l'Alliance de Lordaeron, certains soldats étaient heureux car ils pensaient qu'après une telle victoire, la guerre serait courte. Mais Térésias et Alassar avaient la mine maussade et partageaient la même pensée ; cette victoire leur prouva que l'Alliance était faible et lente.
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    Message  Aranarth Dim 3 Avr 2011 - 2:19

    La Bataille pour le Lac de Mereldar, l'indestructible Horde.


    Après la bataille pour Hautebrande, la Horde avait lancé son offensive sur Arathi, Térésias eut envoyé plusieurs contingents là-bas dont quelques Chevaliers mais le fier Royaume de Stromgarde fut mis en pièces par la Horde... Elle semblait invincible ; tout le front du Sud fut percé, Hautebrande était de nouveau menacée, les Orcs étaient à deux pas d'Alterac. L'ombre de la Horde se répandait sur les Hommes, et commençait à se profiler sur Lordaeron.

    A cette période, on a ignoré la raison pour laquelle Gul'Dan dédaigna de prendre Alterac et passa directement vers Caer Darrow. L'objectif de Doomhammer était maintenant de séparer Lordaeron de Quel'Thalas : deux grands placements pouvaient venir en aide au Royaume Elfique : la Main de Tyr et Stratholme, Arden passait en seconde zone car était difficile d'accès.

    Térésias et son armée composée de sept cent hommes : quatre cent venant d'Arden commandés par une trentaine de chevaliers, une centaine venant de Gilnéas sous les ordres du Baron Carver Durendal, cinquante Hauts-Elfes sous les ordres d'Alassar et cent-cinquante hommes de Stromgarde et Hurlevent, venant du front du Sud.

    Le Lac Mereldar était la porte de la Horde vers la Main de Tyr pour couper toute possible aide venant de cette dernière à Quel'Thalas. La Horde lança son attaque sur les places fortes commandées par Térésias.

    Le temps était brumeux, les forêts de Lordaeron pendant un automne humide et pluvieux. Térésias avait fait placer ses hommes sur une colline à partir de laquelle archers pouvaient tirer sans soucis. Il avait placé l'infanterie en contrebas, il savait qu'il ne pourrait pas user de la cavalerie sur ce terrain accidenté.

    Les tambours de guerre résonnaient, les feux des torches commençaient à être visibles pour les forces alliées, un capitaine Orc s'avança, sortant de la forêt en faisant face à la place forte, et cria : "Lok'tar Ogar !"

    Aranarth était parmi les hommes d'infanteries, l'un des soldats laissa échapper un soupir : "Puisse la Lumière nous protéger contre ces abominations" alors que les grunts se faisaient de plus en plus nombreux. Des torches dans les rangs alliés commençaient à être allumées, Térésias cria : "Archers ! Enflammez !" et après, toute l'archerie commença à incinérer ses flèches et banda ses arcs. Au même moment, la Horde chargea sur la position alliée, un fantassin tenta de s'enfuir mais l'un de ses camarades le repoussa à son poste. "Déchaînez l'enfer !", à cet instant, les flèches enflammées furent tirées sur les rangs orcs, les premiers rangs tombèrent mais les autres vagues commencèrent à prendre le pas malgré les tirs incessants provenant de la colline.

    Ser Carver, Baron de Val-Tempête tira son épée et s'empara de son bouclier, criant : "Soldats de l'Alliance ! Montrez à ces animaux qui nous traitent de faibles ce qu'il en coûte de s'attaquer à notre foyer !", alors, les fantassins tirèrent leurs épées un à un, se parèrent à recevoir la charge orque et à la contenir... Le capitaine Orc en tête fut le premier à se fracasser contre la colonne de remparts humains et suivirent tous ses frères. Les archers s'emparèrent ensuite de leurs lames et rejoignirent la mêlée. On dit que c'est le son des crânes broyés dont se rappela le plus Aranarth.

    "Tirez vos épées ! Joignons-nous au combat !" clama Térésias, tout en se saisissant de la poigne de son arme et allant à la scelle de son cheval. Ses chevaliers suivirent et grimpèrent à leurs montures, ils chargèrent dans la mêlée et tentèrent au mieux de renverser leurs ennemis.

    Malgré la résistance alliée, Térésias vit la Horde toujours approvisionnée en soldats, après plusieurs heures de résistance, elle n'abandonnait pas. Il comprit que ses adversaires préféreraient la mort à la débandade.

    "Sonnez la retraite, repliez-vous !", cria-t-il. Après avoir entendu l'ordre, l'un des cavaliers de l'escorte du Seigneur Térésias s'empara dans son cor et le fit sonner. Aranarth vit un écuyer muni de deux destriers de batailles arriver "Tenez, monseigneur, vous avez un cheval avec vous.
    - Et pour les autres ?
    - Les autres ?! Nous n'avons pas le temps, ils n'auront qu'à se débrouiller, je dois vous ramener."

    Sans broncher, Aranarth grimpa sur la monture, voyant de pauvres hommes tués par derrière tentant vainement de fuir...
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    Message  Aranarth Mar 2 Aoû 2011 - 3:36

    Les bannières flottaient au dessus de la grande forteresse de la Main de Tyr, c'étaient des années avant ces temps de ténèbres et de guerre, alors que les Hommes du Nord ne se préoccupaient pas de l'aube de la guerre qui venait du Sud alors que les Azérothiens se battaient déjà face à la Horde.

    Un grand tournoi avait été organisé à la Main de Tyr, Aranarth avait dix-sept ans, il voyait les bannières des différentes maisons nobles de Lordaeron rassemblées, chacune avait son champion. Térésias était venu, la bannière de l'Aigle Gris Foudrecrête en avant, il n'était pas très heureux cependant, sa fille refusait de venir si son mari ne le pouvait aussi, et le Seigneur d'Arden ne pouvait tolérer la présence de son gendre elfique. Le jeune Aigle qu'était Aranarth avait accepté de se faire lui-même le champion de sa maison, il n'avait encore jamais participé à un tournoi mais les fils d'Alassar lui avaient enseigné la joute et l'art de l'épée, il n'était peut-être pas un Chevalier mais il restait un Noble, ce qui lui laissait la permission de participer au tournoi, et malgré son jeune âge par rapport aux autres concurrents il était déjà bien bâti.

    La première journée avait vu passer plusieurs cavaliers, Aranarth avait réussi à en désarçonner deux après plusieurs lance brisées, "Des bleus", Térésias disait, "Qui n'ont jamais vu une flèche de leur vie, adoubés à la va-vite car ils sont fils de tel. Tu trouveras des ennemis bien plus terribles au lendemain."

    Dans la soirée, un bal fut organisé. La présence d'alcool déconcerta le jeune homme qui n'en voyait que très rarement sous l'éducation d'Alassar. Les nobles Dames dansaient avec les seigneurs, la fête battait de son plein. Soudain, il vit une jeune fille au milieu des autres demoiselles, riante et insouciante, cherchant dans sa mémoire il la revit : c'était l'une des damoiselles d'honneur du Tournoi auxquels il participait, une damoiselle de la Noblesse de Tyr. Son regard se tourna vers un autre homme, plus âgé, qui la scrutait aussi, il commença à se diriger vers elle mais Aranarth ne comptait pas se faire devancer, dans sa hâte il bouscula plusieurs autres nobles... Les deux prétendants à la jeune femme se heurtèrent juste devant elle.

    - Le jeune Aigle.
    - Nous nous connaissons ? demanda l'héritier de Couronnes.
    - Il n'est pas difficile de reconnaître le sang de Térésias.
    - Oh, je vous reconnais, vous avez désarçonné six grands chevaliers.
    - Et vous en avez désarçonné trois petits.
    - Nous pourrons vérifier vos compétences sur le terrain, vous ne croyez pas ?
    - Je ne voudrais pas que l'héritier de Couronnes soit un cadavre.

    Les deux personnes entendirent un grand rire, amusé, un troisième était arrivé, aux côtés de la jeune damoiselle.

    - Amusant de vous voir vous battre pour la main de ma soeur.

    Il partit ensuite, le sourire aux lèvres, ses amis l'ayant appelé.

    - Messeigneurs, dit-elle, demain j'accepte que l'un de vous deux puisse porter les couleurs de ma Maison en plus des vôtres, mais je ne voudrais pas que de la violence vienne en cette soirée, donc j'aimerais que vous puissiez vous départager d'une autre manière...

    L'adversaire du "Jeune Aigle" ne tarissa pas d'éloges sur ses compétences martiales, l'honneur de sa maison, et son expérience à monter un destrier de bataille, il termina en lui offrant une broche de diamants. Aranarth de son côté, se contenta de réciter des vers en elfique, à la gloire de la beauté de la jeune noble.

    Le lendemain, Aranarth porta la bannière de l'Aigle des Elárion, mais tous virent le mouchoir blanc de la Maison Dûnbareithel, signe de la gratitude de l'une des demoiselles de cette Maison... Cinq chevaliers furent désarçonnés, et même Térésias sourit. Le soutien de cette seule Damoiselle lui donna courage, mais il fut démonté par meilleur.

    - Après tout, je ne suis pas encore un Chevalier... dit-il lorsqu'il la revit.
    - Vous n'avez point à vous excuser, mon champion, vous vous êtes battu avec bravoure.

    Ailisia, de la Maison Dûnbareithel, Aranarth pensa à ce moment que le goût de ses lèvres avait quelque chose de particulier...

    Aranarth rouvrit ses yeux, il s'était assoupi sur sa propre monture, la bataille à l'ouest de la Main de Tyr avait été épuisante, les troupes de Térésias s'étaient déplacées plus au Nord pour se replier vers Stratholme. "Je te confie une mission de la plus haute importance", avait-il dit. "Tu dois sauver la Noblesse de la Main de Tyr, trouve-les et sors-les du carnage qui les attend. La Maison Dûnbareithel, ce sera notre meilleur soutien." C'était sûrement cette mission qui lui avait remémoré ce tournoi, ce n'était pas la première fois qu'il avait embrassé une fille, loin de là, mais bien la première fois qu'il eut des sentiments pour une. Il porta sa main au pendentif que lui avait donné la fille d'Alassar, non, il ne trahira pas son amour pour elle, le passé est le passé.
    Un cavalier arriva auprès de la petite compagnie.

    - Messeigneurs ! Nous ferions mieux de nous dépêcher, les Orcs seront à la Main de Tyr après le crépuscule !

    Le capitaine de la compagnie, Ser Thedrin Hadron, leur ordonna de continuer au galop, le plus vite ils arriveront, le plus vite ils seront hors de danger.

    La Main de Tyr était le principal port de la côte Est de Lordaeron, beaucoup des habitants se sentaient apeurés à cause de la menace Orque, mais des crieurs publics affirmaient que les murs tiendraient n'importe qui. Après avoir demandé pourquoi ils mentaient au peuple à son capitaine, Aranarth eu un amer goût de la réalité : la Noblesse passait en premier, et jamais ces habitants du bourg ne pourraient fuir la Horde, il était trop tard pour eux. Ils apprirent assez vite que ce qu'il restait de la Maison Dûnbareithel dans la cité était une petite garde, des vieillards et des femmes, et qu'ils étaient aux quais.

    Ils trouvèrent des centaines de personnes amassées là-bas, dans l'espoir de voir des navires, mais ils étaient déjà partis. Les Dûnbareithel s'étaient mis de côté, et on y voyait un vieillard se disputer avec un autre homme.

    - Je vous l'avais dis, monseigneur, nous aurions dû partir plus tôt !
    - Pour cracher à la panse de tous ces pauvres serfs ?! Non, hors de question ! Et si nous devons fuir, nous trouverons une autre route vers le Nord !
    - Ces routes ne sont pas sûres, monseigneur !
    - Monseigneur ! cria Ser Thedrin. Messeigneurs, je suis envoyé avec ces cinq hommes vous escorter jusqu'au Seigneur Térésias, de Couronnes.
    - Nous escorter ? Vous n'êtes que cinq -
    - Cinq peut-être, mais nous passerons par les routes des rocheuses du Nord, et nous sommes tous des Rôdeurs, nous nous en sortirons dans ce que vous appellez des routes dangereuses.

    Soudain, un homme courant comme si le diable l'avait pris dévalait les docks "La Horde est aux portes, cria-t-il ! Ils assiègent la cité !"

    - Tu m'avais dis qu'ils arriveraient au coucher du soleil !
    - Les rumeurs disent qu'ils ont des chevaux pâles, montés par des cavaliers à la silhouette sinistre, peut-être chevauchaient-ils plus vite qu'il ne le pensait. intervint une femme habillée en servante, dans le but de protéger l'éclaireur.
    - Je croyais que nous aurions plus de -
    - Je vous ralentirai si je viens avec vous, qu'on appelle mon écuyer avec une épée, je préfère faire face à ces abominations plutôt que de mourir de fatigues dans des chemins escarpés !
    - Mais, monseigneur... protesta le capitaine de sa garde.
    - Faites ce que je vous dis ! Vous, Rôdeurs du Nord ! Prenez-les tous avec vous, laissez-moi ici...
    - Comme vous le souhaitez, monsseigneur. dit Thedrin.

    Le vieillard, saisissant son épée, adressa un sourire à Aranarth, et, alors qu'il allait monter vers les lieux du combat, il ouvrit ses lèvres.

    - Je n'ai jamais pu te dire, mon garçon... Tu as bien jouté.

    Le reste prirent en toute hâte la direction des hautes-routes vers le Nord, les Rôdeurs comme Thedrin connaissaient bien comment se repérer, et Aranarth avait l'impression de traîner derrière. Il vit une servante trébucher et accourut l'aider, quand elle tentait de se relever elle retombait ; sa cheville était blessée. Alors qu'il la porta, leurs regards se croisèrent et il revit les yeux de Dame Ailisia, ceux qu'il avait vu des années auparavant. Elle le regarda et s'endormit calmement durant que le jeune homme la portait.

    - Ce déguisement la protégeait aussi bien qu'un bouclier contre de possibles voleurs, commenta le capitaine de la garde.

    La compagnie était arrivée au matin dans les campements de l'ost du Seigneur Teresias, ce dernier avait ordonné à certains de ses bannerets de se retirer de la guerre pour renforcer les défenses d'Arden. Leur nombre fut encore réduit à moins de trois mille épées. Après leur conseil de guerre, Aranarth se rendit dans la tente de son grand-père et seigneur, le pendentif de Silme, fille d'Alassar, à la main.

    - Monseigneur, dit-il.
    - Ah, Aranarth.. Que veux-tu ?
    - Je viens vous annoncer que je compte demander au Seigneur Alassar la main de sa fille.

    Le vieil homme le regarda d'un oeil dur et rude, il comprit que son grand-père lui donnait un refus catégorique, ce regard avait plus de valeur qu'un millier de mots.

    - Pourquoi ?
    - Parce que tu es déjà promis à une autre.
    - Promis à une autre ? Je n'ai que faire de vos mariages politiques ! Et... Comment pouvez-vous parler de telles choses quand nous sommes en guerre ?!
    - Car j'ai foi en mon peuple, mon garçon ! Nous ne PERDRONS pas cette guerre, et je pense au futur, tu devrais faire de même ! Imagine cette Elfe à Minas Giliath, elle vivra encore longtemps après ta mort, tu penses que tes enfants qui seront seigneurs de Couronnes et d'Arden auront besoin de leur mère en train de les bichotter durant toute leur vie ?!
    - Et entre une femme que j'aime et une inconnue, vous voudriez -
    - Pas une inconnue, mon garçon, mais tu as été trop insolent et tu m'as coupé la parole... Tu es assez intelligent pour savoir de qui il s'agit, pour savoir pourquoi je t'ai envoyé toi, et des Rôdeurs, aller courir au secour d'une Maison qui n'a pas de grande relation officielle avec la notre !
    - Etait-ce prévu que je la porte ?
    - Ne me prend pas pour un tel manipulateur, elle n'est elle-même pas encore au courant, son père lui annoncera.
    - Et quand cette idée vous est venue ?
    - Lors du Tournoi de la Main de Tyr, mon garçon. Tous ont vu le jeune Aranarth porter les couleurs des Dûnbareithel, et on m'a rapporté ce formidable baiser que tu as dû avoir.

    Aranarth était consterné, il aimait Silme, de tout son coeur, mais la simple pensée de la Noble qu'il a aimé pour la première fois destabilisa tous ses sentiments. C'était injuste ! En quoi Térésias devait-il lui ordonner qui aimer ? Le Baron Cärver avait bien pris Dame Clara pour femme, elle n'était même pas Noble ! Tout se bousculait dans sa tête... "Sache que l'honneur est la chose la plus importante qui existe." lui avait-on dit... Il ne pouvait pas s'exprimer devant son grand-père et seigneur, il ne pouvait pas élever la voix, l'honneur lui interdisait... Il n'était ni Chevalier, ni Seigneur, il n'était qu'héritier. Les larmes lui perlant sur les joues, il quitta la tente.

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