Culte de la Rive Noire - RP

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    La confession de Yarzul Sombre-crâne

    Yarzul Sombre-crâne
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    Message  Yarzul Sombre-crâne Jeu 23 Avr 2009 - 12:04

    Archives d’Acherus : Confession de Yarzul Sombre-crâne, à la demande du Seigneur d’Ebène Darion Mograine.

    Je me nomme Yarzul Sombre-crâne, chevalier de la Lame d'Ebène.

    Et je me souviens du passé.

    Je me souviens d'une époque où nous étions guidés par les ancêtres et parcourions les vertes prairies en goûtant à l'extase de la chasse. Femmes et enfants nous attendaient chaque soir, pour célébrer le retour des hommes du clan, chargés de gibiers et de récits dont nous nous délections autour du feu. Nous étions en paix avec nous même, j'étais en communion avec moi même, et les esprits du clan.

    Nous allions pourtant tout perdre à jamais...

    J'étais encore un jeune chaman lorsque Ner'zhul rallia les clans dans une promesse de grandeur et de pouvoir. Charmés par ses paroles, nous l'avons suivi aveuglement, et sommes devenus des guerriers féroces, avides de conquêtes et de batailles.

    Mais alors que Ner'zhul semblait revenir à la raison et regretter ses actes, son apprenti, Gul'dan, me convoqua, moi et des centaines d'autres Mande-esprits, pour partager un savoir nouveau et mystérieux. Acceptant son offre, il nous enseigna l'art des arcanes ténébreuses, reniant par là même nos traditions les plus anciennes et sacrées.
    Dès cet instant, nous étions devenus serviteurs du mal absolu, en fondant l'occulte Conseil des ombres. Notre secte secrète se mit à manipuler les clans, alors que nous étions nous même manipuler. Gul'dan n'en parlait jamais mais certains de ses murmures révélait déjà le nom de Kil'jaeden, le « trompeur », une puissante entité qui inspirait la crainte et l’admiration parmi ses disciples

    Au fur et à mesure que nous partagions notre magie avec notre peuple, Draenor se mit à changer. Les vertes prairies et les ruisseaux paisibles disparurent, ne laissant derrière eux qu'un sol rouge aride. Les énergies démoniaques, que nous avions apprit à manipuler, tuaient notre monde à petit feu et nous étions indifférents. C'est Gul'dan lui même qui donna le coup de grâce en déchirant à jamais la structure magique des éléments et le lien qui nous liaient aux esprits.

    Nous étions perdus...

    Notre fureur n'avait alors plus de limite. Inspiré par le trompeur, Gul'dan nous fit boire le sang du démon Mannoroth. Les guerriers sans peurs que nous étions se mutèrent alors en des monstres assoiffés de sang. Guidé par Main-noire le Destructeur, Chef de guerre pantin de Gul'dan, nous avons libéré toute la rage en nous-même contre nos anciens alliés, les infortunés et faibles Draeneis.

    Encore aujourd'hui, je peux entendre les cris de douleurs et de supplices de nos victimes, hommes, femmes et enfants, assassinés, violés, torturés et ensorcelés à jamais dans le seul but d'assouvir les besoins dictés par la malédiction de notre sang, dont nous étions nous même responsables.

    Comme pour passer au plat suivant d'un banquet morbide, Gul'dan entra en contact avec un puissant magicien d'un autre plan. Ensemble, ils ouvrirent une porte vers un monde nouveau, rempli d'ennemis potentiels pour la nouvelle Horde, évitant à celle-ci de s'entre-dévorer sous l'effet de sa rage sanglante. Je vois encore clairement la vision de toute cette vie grouillante et heureuse que nous partagea Gul'dan : Azeroth

    La rage allait contaminer un autre royaume...

    La marée implacable de mon peuple ne mit que quelques années à ravager les royaumes des hommes. Bien que puissants et braves, ils ne purent rien face à la domination démoniaque imposée par les nôtres à leurs terres.

    Je me rappelle encore des prisonniers en pleurs, enchaînés devant les restes fumants de Hurlevent, avant d'être dévorés par nos guerriers.

    Gul'dan exultait dans le sang et la magie, jusqu'à ce qu'un chef orc du nom d'Orgrim Marteau-du-Destin n’assassine Maine noire pour prendre le contrôle de la Horde.
    Face aux nouveaux ennemis nains, elfes et humains qui vinrent aider leurs alliés d'Azeroth, sous la bannière d'une nouvelle Alliance, Marteau-du-destin enrôla les Ogres de Draenor et une race étrange connue sous le nom de Troll des forêts. Pour échapper à la mort face au courroux d'Orgrim, Gul'dan lui jura la création d'une légion de chevaliers morts-vivants. Mon maître fit de nous, ses suivants, des nécrolytes en nous enseignant les arts interdits de la nécromancie. Bientôt, nous fûmes capable de réincarner les esprits des sorciers orcs décédés dans les cadavres des chevaliers autrefois glorieux de l'alliance.

    La deuxième guerre pouvait alors commencer...

    Les combats firent rage sur la terre, la mer et dans les cieux, entraînant des créatures gigantesques appelées dragons à combattre de force sous notre bannière, tandis que tout le continent était à feu et à sang. Mais la perte de Main-noire poussa mon sombre maître à abandonner les siens pour son propre profit. Je n’hésitai par une seconde à le suivre dans sa folie lorsqu'il prit la mer avec ses clans renégats.

    Nous, traîtres, étions ignorants des conséquences de notre choix...

    Désireux d’accéder à l'immortalité, Gul'dan se lança dans une recherche désespérée de la tombe sous-marine de Sargeras, seigneur de Kil'jaeden lui-même. Soutenu par les clans de Stormreaver, dont je faisais parti, et du Marteau du crépuscule, Gul'dan réussi à renflouer la tombe de Sargeras des fonds abyssaux et avec elle, des archipels entiers oubliés. La puissance des sortilèges auquel nous avons du recourir auraient du nous alerter quand au danger de la chose.

    Mais il était trop tard...

    Lorsqu'il ouvrit l'ancien caveau envahi par les eaux, il n'y trouva que des démons fous de colère. A la place d'Artefacts de puissance, mon maître trouva la mort dans des souffrances pire encore que celles qu'il avait infligé aux millions d'innocents durant sa vie, déchiqueté morceaux par morceaux.

    Je ne dois ma vie qu'à la couardise dont j'ai fait preuve lorsque les gardiens de la tombe se réveillèrent, et lorsque les troupes d'Orgrim vinrent punir les derniers survivant pour leur trahison.

    Je n'appris que récemment, qu'après avoir abandonner Orgrim et le reste de la Horde, celle-ci ne put remporter la victoire finale sur l'Alliance.
    Notre trahison fut fatale à mon peuple. L'Alliance profita de la confusion pour prendre un avantage décisif, qui se solda à long terme par sa reconquête d'Azeroth et la destruction de la porte ouverte entre notre monde et celui des hommes, plongeant les miens dans la décrépitude et la défaite.

    Ce choix est le seul que je regrette aujourd'hui...

    Je fus condamné à errer durant des années sur les îles que nous avions fait jaillir des flots, seul, rongé par le remord et tourmenté par les âmes errantes de mes camarades assassinés. Mes pouvoirs finirent même par disparaître et j'étais sur le point de mettre fin à mes jours lorsqu'il entra en contact avec moi.

    Après des années de solitude accablante, malgré la créature que j’étais, une manifestation soudaine et étrangement familière apparu dans mon esprit, un mystère des plus étrange, du fait que des paroles devenaient plus clairs et plus compréhensibles de jours en jours. Le murmure devint un chuchotement, puis une voix timide et enfin une présence permanente et bavarde, de sorte qu’il me semblait avoir un interlocuteur à mes cotés.

    Au fil du temps, et sans que je me pose la moindre question, les mots mystérieux se mirent à guider ma main et m’aider à concentrer mon attention dans des exercices de maîtrises rituelles. Pour la première fois depuis deux décennies, le pouvoir et la confiance revenaient en moi, j’étais à nouveau capable de faire plier l’ombre et le néant sous ma volonté. Une volonté de fer nourrit par les conseils et les encouragements de la voix. Un don qui ne parlait que pour moi, car aucune autres créatures ne pouvait la percevoir, pas même mes proies alors que j’étais à l’affût pendant mes chasses insulaires.

    Au crépuscule du jour glorieux où je fus à nouveau capable de maîtriser la mort et invoquer des serviteurs à partir de cadavres, mon allié immatériel m’invita à le rencontrer, après plusieurs mois de conversations riches en enseignements. La folie qui m’avait gagné au cours de tout ce temps à errer ne m’empêcha pas malgré tout de comprendre que j’étais entrer en contact avec un puissant sorcier, au moins digne des maîtres du conseil des ombres que je côtoyais autrefois, et que j’avais tout intérêt à servir à nouveau.

    J’ignorais encore à quel point la vérité allait être douloureuse lorsqu’elle éclaterait…

    Je pris la mer le lendemain, dès l’aube, sur un radeau de fortune, guidé par la voix en direction du nord, avec de maigres provisions. La baisse des températures pendant le voyage et le manque de vivre me fit contracter une terrible fièvre. Lorsque enfin la terre fût en vue, j’étais au bord de la mort, mais la voix m’encourageait à continuer, avec la promesse d’un pouvoir considérable au bout du voyage, m’insufflant la force nécessaire pour continuer.
    Je fus à peine surpris d’être accueilli par les serviteurs morts-vivants de mon nouveau maître, alors que je m’enfonçais dans les bois. D’énormes créatures recousues, dégoulinants de boyaux et de chairs putrides m’encerclèrent, leurs présences me rassuraient autant que leurs lourds crochets tachés de sang séché me terrifiaient.
    Elles proposèrent de m’escorter dans les formidables étendues du toit de ce monde. Le voyage dura des jours et mon état empirait alors que nous traversions des paysages intriguant, mêlant steppes enneigées, bois hantés et forêts luxuriantes. La voix commençait à devenir dure et froide comme la glace que je foulais sous mes pieds nus, réveillant en moi un souvenir lointain mais de plus en plus proche.

    J’allais à nouveau sceller mon destin…

    Arrivé en vue d’un immense glacier barbelé de pics aiguisés, mon impatience était à son paroxysme, malgré la fièvre qui me pesait horriblement.
    Dans un souffle glacial qui fît reculer mes gardes, la voix prit pour la première fois un ton agressif. Le blizzard environnant se matérialisa devant moi sous la forme d’un heaume cornu aux yeux étincelants de colère, de sa bouche jaillit à nouveau la voix, m’annonçant que j’étais au bout du voyage et que l’heure était venue de souhaiter ou non la servitude, en échange d’un pouvoir noir inimaginable.

    Tombant à genoux, poussé par le vent, jamais je ne saurais si c’est de mon plein gré, ou à cause de mon cou serrée par le blizzard, que je cracha à l’apparition un « Oui » servile et pitoyable. La réponse ne se fît pas attendre et prit la forme de la vision de mes tripes répandues sur le sol, éventré que j’étais par le crochet rouillé d’une des créatures.

    Alors que je m’effondrais sur le sol gelé, la voix me chuchota enfin être Ner’zhul, le maître de mon ancien mentor. Il me promit une éternité de souffrance, et ce n’est que parce que ma gorge se noyait dans le sang que je ne pu hurler ma colère et mon regret.

    Ainsi commença ma non-mort…

    Les mois suivants ne m’ont laissé comme souvenir que l’odeur du sang et de la mort. Les actes que j’ai commis durant cette période, à l’aide d’une magie venue à moi comme un cadeau empoisonné, dépassèrent à peine en cruauté ce que j’avais fait sous le commandement de Gul’dan, mon regretté maître. Conscient de mon état mais incapable de me contrôler, j’étais devenu sans le vouloir, ce que j’avais toute ma vie essayer de dominer : Un damné.

    Qui aurait cru alors qu’un éclair de lumière soi-disant sacré me libérerait de cet état, et me permettrait à nouveau d’arpenter ce monde, libéré de cette malédiction…et de mon passé.

    Amusant, n’est ce pas ? *Ces derniers mots semblent danser comme pour se moquer du lecteur*

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