Noktus Lun 25 Jan 2010 - 13:06
Noktus, confortablement assis près du feu consulte un petit carnet.
Julgas esquisse un petit sourire : "Ça doit être son journal."
Cela semblait pourtant si simple.
Quelques goutes, c'est tout ce qu'il faut pour obtenir un tel pouvoir.
Je peut régénérer mon corps après m'être fait empaler par une lance.
Je peut concentrer dans ma main une puissance a en faire trembler les aventuriers les plus aguerris.
Je peut avoir tout ce que la nuit peut offrir sans sacrifier son corps et son âme pour cela.
Le marché semblais trop beau pour être vrai.
Maintenant le damné veut son du.
Je me nomme Kolgus D'Ircar, mais mon Dominar ne souhaitant pas s'encombrer l'esprit en retenant nos noms m'a renommé Cinquis, c'est a dire le cinquieme. Je vais a présent vous expliquer comment je ne suis devenu qu'un simple numéro.
A l'époque je vivais avec ma famille dans un petit village, non loin de l'Exodar.
C'était le jour des morts, nous nous rendions tous au cimetière pour rendre hommage a nos morts.
Nous avons d'abord entendu un grondement sourd, suivi de près par les cris de panique.
Les tombes se fissuraient et j'ai vu de mes yeux les morts se relever, un à un.
Avant d'avoir pu faire quoi que ce soit, moi et mes sœurs étions encerclés.
Nous pouvions entendre les hurlement de nos voisins, de nos amis, en train de se faire dévorer, tandis que les créatures se rapprochaient.
Nous avons combattus avec l'énergie du désespoir.
Peine perdu, nous somme tombé un par un.
Je suis tombé sous les coups, mais un peu avant de perdre conscience j'ai vu une lumière aveuglante éclairer les lieux et les créatures se faire déchiqueter comme des fétus de paille dans une tornade de lumière.
"Alors, ca va ?", la voix réconfortante du paladin me fit ouvrir les yeux. Je répondis par un grognement de douleur.
"J'ai soignées vos plaies comme j'ai pu mais les blessures sont trop profondes."
Aux cotés du Paladin se trouvais un nain a l'allure imposante.
Celui ci pris la parole : "Bon, vous avez plus de trous qu'une tranche de gruyère. La magie de mon pote vous maintient en vie et atténue un peu la douleur mais pour sur, vous allez y passer".
"Je peut p'tete faire quelque chose pour vous" dit il en sortant de sa besace une fiole de liquide rouge.
"Ce breuvage peut vous sauver la vie, mais il est rare et cher. Je vous demanderai de travailler a mon service pour me rembourser."
"Dans cette fiole se trouve de la vie a l'état brut. Vous serez plus fort, plus résistant et la vie éternelle sera a votre porté."
J'ai demandé au Paladin en quoi consistait sa potion miraculeuse et il m'a répondu avec un sourire qui me fait encore aujourd'hui froid dans le dos.
"Vu que si tu n'accepte pas le marché, tu ne va pas tarder a mourir, je peut bien te le dire. Nous sommes ce que les légendes et le folklore appellent des vampires."
"Ça va, ne panique pas, on est pas la pour te tuer, ou te siphonner ce qui te reste de sang. Âpres tout, nous sommes vos sauveurs hein ?"
Le nain repris la parole :
"Dans cette fiole, il y a un peu de mon sang."
"Inutile de paniquer, ca ne te changera pas en un des nôtres, tu restera un humain. Par contre, tant tu bois ce breuvage, tu aura un aperçu de nos pouvoirs sans en subir les inconvénients."
Moi et mes sœurs avons accepté son offre et nous avons bu chacun quelques goutes de ce liquide.
Le destin nous a joué un sale tour, et nous somme tombé droit dans ce piège. Je suis a présent persuadé que c'est le nain qui a fait sortir les morts de leur tombe. Tout s'est passé selon leur plan.
Il est difficile de décrire avec précision l'effet que me fit ces quelques goutes.
Je me suis senti surpuissant, invulnérable. Ma vie antérieur me paraissait celle d'un vulgaire insecte.
J'ai concentré mon attention sur mes plaies béantes et celles ci se sont refermées.
"Nous reviendrons." Sur ces mots les deux individus ont quitté les lieux.
Nous sommes retourné au village et plusieurs jours se sont écoulés.
Nous avions changé, profondément. Nous n'étions pas seulement plus rapide et plus fort mais cela a aussi altéré profondément notre psyché.
C'est comme si on avait abimé la fine couche qui sépare l'homme civilisée de l'animal.
Un rien déclenchait une colère folle, nos envies et désirs étaient démultipliées.
Nous avons eut une relation incestueuse ce soir la... Sur le moment je crois me souvenir avoir éprouvé du remords. Peut-être que cette orgie était une façon de se sentir encore humain ?
Le lendemain, le reste des villageois nous ont demandé des comptes. Comment se fait t'il qu'on en soit sorti intacte et pas les autres ?
Il y a eut des jets de pierre. Une d'elle a touché ma sœurs.
J'ai ressenti la rage m'envahir.
Une chose démoniaque à pris le contrôle de mon corps.
Je suis devenu une bête sauvage.
Quand j'ai repris le contrôle, il y avait du sang partout.
Abasourdi, j'érai entre les cadavres déchiquetés des villageois éparpillées aux alentours.
Mes sœurs ont eut la présence d'esprit de se mettre a l'abri durant le massacre.
Nous avons fait nos sacs et nous avons quitté les lieux.
Nous nous sommes caché dans une foret a coté du village. Nous ne pouvions pas nous en aller loin d'ici, comme ca.
Sinon comment nos sauveurs pourraient ils nous retrouver ?
Peut être qu'ils nous redonneront de ce fabuleux breuvage.
On le veut. On en a BESOIN !
Un matin, alors que le manque nous tourmentait, les deux sordides individus se sont présenté a notre campement.
Noktus : "Vous avez foutu un sacré merdier dans le village bande d'abrutis"
Julgas : "Bon, je prévoyais ca ... Prenez ces pendentifs et passez les autour de votre cou, ca réduira vos pulsions et vous rendra un peu plus docile".
Noktus : "Obéissez et enfilez moi ces trucs et apres cela je vous fournirai de quoi boire".
Nous n'avons pas réfléchis plus, pour une raison inconnue, nous ne pouvions nous empêcher d'éprouver un sentiment de sympathie pour le nain.
Nous avons donc mis les pendentifs de contrôle mental.
Quand j'y réfléchi aujourd'hui, je pense que ce truc n'était pas nécessaire pour nous contrôler, après avoir bu plusieurs fois du sang de Noktus s'était établi un lien tel qu'on aurait donné sa vie pour lui.
Par contre, cela a permis de calmer un peu nos pulsions, et je suppose que pour le paladin, c'était une sécurité.
Le nain annonça calmement : "A présent vous servirez mon ami, Noktus. Vous êtes ses esclaves et vous exécuterez pour lui toutes les taches qu'il vous demandera."
Noktus, le paladin présenta une petite fiole et ricana : "Et voila de quoi sceller notre amitié".
"En l'état vous m'êtes complètement inutile, je vous présente Malikan, il est comme vous et sera votre instructeur."
La goule qu'il nous a présenté était un chaman sadique. C'est comme si nous étions la seule chose sur laquelle il avait du pouvoir et nous avons souffert lors de notre entrainement.
Par dessus le marché il avait des perversions étranges et par manque de chance j'en fut la cible.
Ce porc a tenté de me violer. Visiblement le pendentif n'a pas suffit a contenir ma rage, et je lui ait crevé l'œil en me défendant.
Notre Maître était contrarié.
"C'était ton supérieur, tu l'a agressé. J'ai besoin d'ordre et de discipline, sans ca, tu m'es inutile."
"Et je ne m'encombre pas des déchets ... Tu vois la falaise la bas ? Saute. Je ne veut plus te revoir."
J'ai répondu "Oui" et je suis allé de moi même mettre fin a mes jours. Obéissant comme toujours aux ordres de mon Dominar.
Je me suis écrasé sur les rochers mais par chance je ne suis pas mort. Instinctivement j'ai métabolisé ce qui me restait de vitae vampirique pour me soigner. Lors ce que je suis remonté en haut de la montagne, mon Maître et mes sœurs avaient disparu.
Abandonnée, je me suis mis a parcourir monts et vaux pour le retrouver. Pour quelques goutes de ce breuvage.
Au fil du temps, mes pouvoirs disparurent, mais la soif, elle reste bien vivace.
J'ai du égarer le pendentif durant ma chute, mon amour inconditionnel envers mon Maître s'est donc évanouie en même temps que la disparition de toute trace de vitae vampirique dans mon organisme.
Je vois les choses clairement a présent.
Je vais retrouver ce type et lui tendre un piège, l'égorger, le saigner et le mettre en bouteille.
C'est dangereux, presque suicidaire mais j'en ait besoin.
Je veut de nouveau me sentir vivant et boire ce sang aux propriétés si merveilleuses.
Noktus referma le carnet et dit a Julgas : "C'est quand même amusant que ce soit ses propres sœurs qui l'ont changé en un petit tas de cendre".
Julgas répondit : "De toute façon, son existence était une violation de la mascarade. Et ce carnet l'est aussi".
Noktus balança le carnet dans les flammes et le regarda bruler.