Culte de la Rive Noire - RP

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    Nërevâr Pourpreglace de Coupeterre

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    Nërevâr Pourpreglace de Coupeterre Empty Nërevâr Pourpreglace de Coupeterre

    Message  Nërevâr Jeu 10 Déc 2009 - 21:15

    Un homme mystérieux ce Nërevâr. Il apparaît souvent comme la personne qu'il souhaiterait être : quelqu'un de serein, simple, toujours positif et joyeux. Mais qui se cache réellement derrière cet ancien Capitaine de la Garde Impériale ? Son histoire est peu connue, même des gens qui lui sont proches.

    Né dans son manoir de famille en Arathi, Nërevâr eut une enfance paisible,
    entourée par la noblesse et bersée par les récits de son père : Grimbold Pourpreglace; baron de Coupeterre et Paladin de la Main d'Argent. Sa mère Aliènas d'Aprefange mourut en donnant naissance à son plus jeune frère. Il était alors âgé de 4 ans. Comme pour beaucoup, ces ennuis débutèrent lors des évènements du fléau. Du haut de ses quatorze printemps, Nërevâr ne put partir à la guerre et resta seul dans une attente insupportable à Coupeterre. Il vit partir au front son père ainsi que son frère aîné Unthoïz... aucun des deux ne revint.
    Ce n'est que bien après qu'il apprit ce qui s'était réellement passé. Unthoïz, jeune et inconscient, tomba dès son premier affrontement fasse à une horde de Mort-Vivants. Jugé indigne de la mort même par le Roi Liche, il revint comme Chevalier de la Mort. Dès lors, Unthoïz suivit les ordres de son nouveau maître. Il traqua sans relâche Grimbold - à qui on avait confié le commandemant d'une légion dans les Maleterres - et finit par le transpercer de Coupeterre, lame des Pourpreglace dans laquelle résidait l'esprit de toute une lignée. De là vient son surnom "Unthoïz le Paricide".

    Mais revenons à nos moutons. Accablé de chagrin, notre cher Nërevâr décida de changer de vie et partit vivre à Theramore qui était alors une jeune cité.
    Loin des combats, il vécut la-bas tous les bonheurs de la jeunesse : de la naïveté folle des années d'études jusqu'à la galère des petits boulot, en passant par la musique et les histoires d'amour insignifiantes. Il reçut une formation impécable, étudiant l'histoire et l'arithmétique aussi bien que le maniement des armes et apprit que savoir utiliser sa tête pouvait se réveler plus utile que de faire tournoyer une masse d'arme.
    Sur ces entrefaits, Nërevâr épousa son amie de toujours Vralen Murmesang à l'âge de 19 ans. Bien que ce mariage lui procura beaucoup de bonheur, il s'en voulait au fond de lui... car l'elfe avait été fiancée à son défunt frère. Il serait tout de même faux de dire que son amour n'était pas partagé.
    Vralen décéda tragiquement lors d'un raid de bandit deux ans après leur mariage.

    Abattu par ce second drame, Nërevâr voulut quitter Theramore. Il partit à la recherche de l'action, de l'adrénaline et du compte à rebours permanent qui annonce l'aventure. En accord avec l'enseignement qu'il avait reçu, il décida de devenir un voleur. Débutant comme petit chapardeur dans les rues de Hurlevent, il fut vite repéré par le SI:7 qui vit en lui un grand potentiel.

    Deux ans ont passés aujourd'hui et Nërevâr est officier du SI:7. Grand stratège et puissant assassin, il est un agent assez prisé dans le milieu en plus d'être un grand gardien de l'Alliance que ces aventures ont menés aux quatre coins d'Azeroth. Menant une vie plutot paisible, il a récemment été promu par le SI:7 dans un projet des plus global...


    Dernière édition par Nërevâr le Dim 9 Jan 2011 - 13:57, édité 3 fois
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    Message  Nërevâr Mar 15 Déc 2009 - 22:55

    La Geste des Pourpreglace


    Pourpreglace, un nom célèbre en Arathi et souvent associé aux terres de Coupeterre. Mais quelles sont les origines de cette famille ? Nous ignorons qui en fut le premier représentant tout comme nous ne connaissons pas le lieu exact de son berceau. Cependant, on date la naissance de cette famille là où commence sa noblesse...2900 ans avant notre ère.

    Extrait des mémoires de Thengil Pourpreglace, soldat de Thoradin. Lordaeron.

    C'était un matin d'hiver frais et ensoleillé, qui correspondait parfaitement à l'état de notre troupe qui s'agrandissait de jour en jour. Le campement, où nous vivions depuis plusieurs saisons acceuillait de plus en plus de familles. Un mois plus tôt, Thoradin avait déclaré que nous fonderions notre cité ici. Cette cité deviendrait un empire, et notre peuple y siègera aussi longtemps que les étoiles tapisseront le ciel de leur aura bienfaisante. Le "roi" avait parlé avec tant d'éloquence que les humains venus des quatre coin du continent s'aglutinaient auprès de lui. Nous étions ce jour là quatre miliers. La constructions était sur le point de commencer.
    Pour moi, soldat sans histoires, c'était l'occasion de m'installer, de fonder ma famille, et de transmettre mes expériences à mon jeune fils. Séphina et Thengild m'avaient rejoint quelques semaines plus tôt et nous vivions à la l'oré du camp nommé Strom dans une cabane de fortune.

    Mais notre mode de vie était des plus précaires. Pas un jour ne passait sans que les trolls des tribus voisines ne nous mettent des bâtons dans les roues. C'est ce jour çi qu'ils portèrent le coup le plus violent.
    Alors que je rentrais de la chasse, avec de quoi nourir les miens pour la semaine, l'alarme retentit dans le campement. J'étais habitué à cette alarme. Les femmes et enfants se mettaient à l'abris, tandis que les hommes se rangeaient à l'entrée du camp, où une baricade avait été érigée. Cette situation était proche de la routine. Cependant, l'attitude de nos absurdes ennemis fut des moins banales. Le chef, accompagné de deux chamans, arborait une bannière blanche et désirait parlementer avec notre chef. Thoradin, ignorant la mise en garde d'un vieillard, pris deux de ces plus braves chevaliers et partit à sa rencontre. Les archers encochèrent leur flèches, attentif au moindre susceptible guet appens.
    Cela ne manqua point. A peine les trois hommes était arrivés devant les trolls, que les chamans abatîrent les chevalier d'un éclair magique. Dans la panique, plusieurs évènements se produisirent simultanément : Thodarin cria et tira son marteau, mais fut désarçonné par le premier chaman; les trolls hurlèrent à leur tour en brandissant leurs armes, et en l'espace de quelque secondes, des centaines de guerriers les avaient rejoint, chargeant vers le campement.
    Me maudissant de ne jamais être équipé dans les moments propices à cela, je saisis la poignée d'une claymore qui dépassait de la forge et me mis à charger aveuglément avec mes camarades d'infortune.
    Tandis que guerriers et trolls se livraient à un véritable carnage, j'apperçus le chef des créatures tirer notre futur roi vers une caverne, accompagné de ses deux habituels sbires. Je fus alors pris de fureur, tous l'espoir des hommes menaçait d'être réduit à néant, par de vulgaires trolls !
    Avec l'énergie du désespoir, je saisis un javelot abandonné sur le champs de bataille et le lançai vers le chef, lui dévoilant qu'il était poursuivi. La lance transperça un des chamans; le chef, surpris, se réfugia dans la caverne en traînant Thoradin inconscient derrière lui. Il allait le tuer. Evitant les coups tant bien que mal, je courais vers la grotte aussi vite que me jambes me le permettaient. Aucun des hommes ne semblait avoir remarqué le sort de leur chef. Abaissant la visière de mon casque, je pénétrait prudemment dans ladite caverne qui semblait être une mine aménagée...pour le sacrifice. Les combats faisaient rage dehors, et des hommes tombaient. Des hommes qui avaient le même rêve que moi, l'unification des peuples humains : Arathor.
    Je faisais désormais face au chaman. Le chef était plus loin dans le fond de la grotte, sur un petit promontoire, et avait allongé Thoradin à côté de lui.
    J'engageai le combat avec fongue et rage, déchaînant mon dégout pour les trolls. Mon adversaire n'était pas de taille, il se défendait avec un bâton grossièrement taillé en pointe et n'avait pas l'occasion de relâcher sa magie. Je savais que je ne devais pas lui laisser cette occasion. Assez vite, mon épée brisa l'arme du troll, et décapita ce dernier du même geste. Sans me laisser le temps de reprendre mon souffle, le chef se rua sur moi, une dague à la main, avec l'agilité d'un fauve. Je le repoussait de mon mieux, mais chacune de mes contre-attaques étaient esquivées et suivies d'un assaut ravageur de la part du troll. Je fus rapidement épuisé. En guise de coup de grâce, le chef me gratifia d'un magistral coup de pied, qui me projeta à l'autre bout de la grotte, sur le corps inconscient de Thoradin.
    Mon adversaire était désormais en train d'incanter un sort, sûrement afin de faire brûler la caverne, nous immolant vivants. Quand tout espoir était perdu, je serrai la main de mon roi et guide, impuissant. Soudain -et je n'y crus pas tout de suite- je sentis la main de Thoradin serrer la mienne en retour. Avec un furtif clin d'oeil en ma direction, il me poussa hors de sa trajectoire et envoya un éclair de lumière vers le troll, qui le tua sur le champs.
    Il était blessé, mais toujours serein et digne. Tenant mon épée d'une main, et soutenant mon roi de l'autre, je sortais de la caverne, m'attendant à voir débarquer une horde de trolls, qui auraient entendu le dernier cri de leur maître.
    " - On a de la compagnie, mon frère, me dit faiblement Thoradin alors qu'une demie douzaine de troll se rassemblaient devant la grotte pour nous accueillir
    - C'est la fin pou' vous, miséwarbles vewmines", me lança un des guerriers en levant sa hache.
    Protegeant mon souverain tel une louve protégeant ses enfants, je combatis sans relâche nos assaillants, fendant l'air de mon épée.
    Ce fut un rude combat, mais bientôt, les corps des trolls jonchaient l'entrée de la caverne, vaincus par la puissance de la détermination humaine ( dira-t-on ).
    Apprenant la mort de leur chef et le retour de Thoradin, le peu de créatures qu'il restait se replia dans les montagnes, fuyant le couroux des hommes furieux. La victoire était à nous et notre guide était sauf. Plus personne ne sous-estima les humains après cette bataille, qui fut propagé dans tout Azeroth à travers les récits des bardes et des conteurs.



    C'est ainsi que ce termine le récit de Thengil. Embelli ? Peut-être...comme dit la devise de la famille "Quand la fable est plus belle que la vérité, diffuse la fable". Cependant il y a forcément une part historique dans cet écris, car si l'on se réfère aux registres, c'est après cette bataille que Fringold Pourpreglace reçut le titre de baron de Coupeterre, et fus le premier chevalier d'Arathor, premier royaume humain.
    Qu'est-il devenu après ? Eh bien, il a vieillit paisiblement au manoir de Coupeterre et participa à la fondation de la cité de Strom, qui devint ensuite Stromgarde l'inconquise. On dit qu'aujourd'hui la famille est brisée, mais c'est un miracle que cette lignée ait durée aussi longtemps...presque 3000 ans. D'après plusieurs explorateurs de la ligue d'Arathor, les terres de Coupeterres se situeraient sur l'île de la purification, au large des contreforts de Hautebrande. On dit que l'île est hanté par un mal ancestral...
    Une rumeur court aussi à propos de décendants de Thengil, les derniers des Pourpreglace. Ils porteraient toujours l'arme de leur ancêtre, l'épée Coupeterre et se nommeraient Unthoïz et Nërevâr...mais il ne faut jamais se fier aux ragots.


    Dernière édition par Nërevâr le Mar 17 Juil 2012 - 14:12, édité 2 fois
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    Message  Nërevâr Dim 27 Déc 2009 - 19:00

    Le Raid sur Theramore

    Les faits narrés çi-dessous racontent l'assaut sur le ville de Theramore par des pirates de la côte il y a cinq ans; qui causa le départ de Nërevâr Pourpreglace.

    Nërevâr se réveilla en sursaut en entendant l'alarme de la ville. Le port était de nouveau attaqué. En temps que Magistrat, il devait prendre le commandement des troupes pour défendre la cité du pillage. Le jeune homme se hâta vers la caserne alors que la panique s'installait dans la ville. Des centaines de soldats allaient et venaient du fort à la forge, puis courraient vers les docks avec confusion. Nërevâr s'arma de deux épées longues d'abordage et enfila le tabard de la cité portuaire tout en continuant de donner des ordres.

    " - Cap'taine Anderson au rapport m'sieur l'magistrat, dit un homme avec un terrible accent de paysan en s'inclinant. Trois navires d'la Voile Sanglante bombardent le port sans répit...
    - Eh bah...vous attendez quoi ? lui demanda calmement Nërevâr en haussant les sourcils.
    - Bah...vos ordres m'sieur !"
    Nërevâr passa sa main sur son visage, visiblement consterné. Il avait horreur de cette situation, pourtant, la charte qu'il avait signé était claire : en l'absence de la Dame Portvaillant, c'était le Magistrat qui devaint diriger les troupes.
    " - Repoussez-les coûte que coûte ! Ne les laissez pas pénétrer dans la ville ! Je veux une ligne d'archer sur chaque ponton !"
    Il se racla la gorge et demanda à voix basse au capitaine :
    " - Au fait...où est passé Raud' ? Pardon je veux dire, le Lieutenant Raudendil Morg ?
    - Je suis là vieille branche, déclara l'interessé en portant un brancard. Myrhio est blessé, je l'emmène à l'infirmerie.
    - Dépêche-toi ! Il me faudra toutes les épées possibles pour les repousser...
    - Si tu commençais par bouger un peu..., lui rétorqua-t-il en souriant malicieusement."
    Nërevâr grommela et gagna les docks où les combats faisaient déjà rage. Conscient de son retard, il leva son épée en criant pour encourager les troupes, puis déclara :
    - On va aborder le premier navire ! Il est en difficulté, Fortuné, Falkon, Grashkork, prenez trois hommes chacuns et rejoignez-moi au bout du ponton central ! Vite !
    Les flibustiers du premier bateau commençait à abandonner le navire dont le premier mât brûlait. Nërevâr les accueillaient à coup de sabre lorsqu'ils posaient le pied sur le bois des docks.
    " Bienvenue à Theramore, pensa-t-il."
    Laissant les archers finir le travail, il retrouva ses trois compagnons qui semblaint fins prêts. Fortuné aida les trois soldats qui les accompagnaient à hisser une planche sur le côté droit du galion, pendant que Falkon commençait à aborder en lançant sa liane elfique sur le cordage du troisième mât avec l'agilité d'un félin.
    Engageant le combat avec les derniers pirates à bord, Nërevâr laissa Grashkork s'occuper du capitaine, qui s'était réfugié dans sa cabine. A la fin du carnage, seuls Fortuné, Falkon et Nërevâr étaient debouts. Les trois compagnons, inquiets, ouvrirent la porte de la cabine, pour découvrir le cadavre de leur amis...à coté de celui du capitaine, mort également. Voulant contenir son chagrin, Nërevâr jura silencieusement et se dirigea vers les canons, suivis de ces deux amis qui le suivaient avec le même silence de mort. Bien qu'un navire avait été pris, un grand nombre de défenseur de Theramore tombaient à chaque minutes. Il tira sa longue vue et jeta un coup d'oeil vers les autres navires. Raudendil et Anderson contenaient les pirates du navire de gauche de leur mieux, tandis que les assaillants du troisième gallion avaient débarqués sur les docks...la défense de cette partie du port était sous-dirigée par Vralen...
    En la voyant se battre, Nërevâr eut un point au coeur, et se força de penser à autre chose. Vu l'état du troisième navire, il était inutile de le bombarder, il dirigea donc les canons vers le bateau de gauche, toujours en silence.
    Les pirates furent pris de surprise, ainsi que les soldats de Theramore. Le bateau essuyaient le tir d'un autre bateau pirate. Ce n'est que quand Falkon leva son arme qu'ils comprirent, et qu'ils se mirent à les acclamer. Les archers, dirigés par Raudendil, reculèrent du navire qui commença à couler, son équipage décimé.

    Content de lui, Nërevâr soupira et se dirigea vers l'autre bout du port, où le combat était encore engagé. Donnant de rapides ordres, il partit à la rencontre des soldats en difficulté, en adressant un sourire radieux à Vralen, qui semblait aller bien.
    " - Ils ont constuit une barricade sur le dock, magistrat ! l'informa un soldat en saluant.
    - Je vois bien...faites moi sauter tout ça..."
    L'homme salua brièvement et fit ammener deux canons mobiles. C'est alors qu'un pirate balafré, qui semblait être leur amiral, sortit de sa cachette sous le gouvernail en entendant les paroles du Magistrat. Il semblait blessé, mais chargea une petite arbalète et visa Nërevâr en criant quelque chose dans un langage inconnu.
    Plusieurs choses se passèrent simultanément dans une grande confusion : Plusieurs soldats lancèrent un avertissement d'un même cri pendant que Nërevâr tournait la tête, au même moment où la barricade explosa...Quelqu'un le poussa hors de la trajectoire, et reçu le tir en pleine poitrine. Nërevâr mis un certains temps à réaliser qu'il s'agissait de Vralen. Le capitaine des pirates tomba dans l'eau, criblé de flèches, et un morceau du bois de la palissade heurta le Magistrat dans le crâne. Tout devint noir et silencieux.

    Trois jours plus tard, Nërevâr se réveilla dans un lit de l'infirmerie, Raudendil à son chevet. Il l'avait veillé tout le temps de son comas. Le jeune homme lança un faible regard interrogatif à son ami, qui répondit par un funeste hochement de tête. Le Magistrat soupira et se passa les deux mains sur son visage. Sa tête lui faisait mal. Raudendil se décida enfin à prendre la parole :
    " - Les pirates ont été facilement repoussés, il n'y a pas de survivant. On compte cinquante-sept morts de notre côté."
    L'elfe repris son souffle et ajouta d'un air compatissant :
    " - Elle est morte...les chirurgiens n'ont rien pû faire."
    Nërevâr restait comme paralysé, comme s'il réalisait à peine quelque chose qu'il savait déjà. Une larme coula sur sa joue, et Raudendil quitta la pièce.
    Il sortit de l'infirmerie le lendemain, et constata l'empleur des dégats. La ville était presque déserte, seules quelques femmes cherchaient encore les corps de leurs maris décédés. Nërevâr ferma les yeux. Toute sa jeunesse avait été décimée. C'était la fin de son innocence. Il gagna la taverne, et s'assit en face de Raudendil.
    Le Magistrat bourra et alluma sa pipe avant de déclarer à son ami :
    " - Je vais partir, plus rien ne me retient ici."
    Il marqua un temps de pause, l'elfe ne réagit pas, il s'attendait à cette réaction.
    " - J'ai réfléchi, je vais gagner la cité de Hurlevent, comme mon père me l'avait conseillé. Le SI:7 aura du boulot pour moi. Je pensais te nommer Magistrat.
    - Je savais que tu partirais un jour...et c'est le bon moment, je pense. Pleure Vralen, car toutes les larmes ne sont pas un mal, comme on dit. Elle recevra tous les rites funéraires de notre race...ainsi que Grashkork.
    - Mmh...je suis réellement abattu Raud'...et pour une fois, je n'essaierai pas de le cacher.
    - Tu le caches pourant bien...
    - Je pars aujour'hui. Acceptes-tu le devoir de Magistrat ?
    - Si tu m'en penses digne, mon ami, alors je m'acquiterai de cette tâche de mon mieux."
    Nërevâr lui sourit tant bien que mal.
    "- Nous avons vécu ce qu'il y a de mieux ici, à Theramore...il fallait que ça finisse un jour ,j'imagine.
    - Tu peux partir en paix, mon ami, ton nom sera toujours honoré ici. Tu as encore tant de choses à faire...Que ta route soit toujours éclairé.
    - Alors..."adieu" je suppose ? Mon ami ?
    - Adieu mon frère.
    Sur ces paroles, Nërevâr quitta la taverne et gagna le fort. Il déposa une recommandation en faveur de Raudendil et rassembla ses affaires...laissant sa jeunesse derrière lui. Marchant silencieusement vers l'écurie, il voyait la routine reprendre à Theramore, dans le soleil levant. Plus rien ne le ratachait à ce passé. Il cella son cheval et galopa hors de la cité, sans se retourner, pour une chevauchée vers une nouvelle vie.


    C'est ainsi que Nërevâr Pourpreglace, baron dêchu de Coupeterre, quitta Theramore pour une vie de voleur.
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    Message  Nërevâr Jeu 29 Avr 2010 - 10:50

    Sous les ponts de Hurlevent



    Cité de Hurlevent, il y a à peu près un an.



    Monocle à l'oeil, rapière à la ceinture, certificat de voleur en poche, la silhouette inimitable de Nërevâr déambulait dans les rues ensoleillées de Hurlevent, la cape au vent. C'était peut-être son activitée favorite. Le coeur léger, il marchait, s'ouvrant enfin aux joies du monde et à la liberté. Parfois, il ne pouvait s'empécher de lacher des petits "héhé" voire des "héhéhé" de satisfaction, lorsqu'il réussisait un effet : disparaître pour reparaître derrière un étallage ou sur un réverbère; faire peur aux gamins de la ville avec de petits regards menaçants ou tout simplement faire se retourner les gens à son passage.
    C'était ça être un voleur, un "mystérieux", un "type bizarre"; on leur donnait pas mal de noms dans la ville. L'appellation la plus courante restait quand même "type d'la vieille ville". Il aimait ça. Tout officier qu'il était, il ne pouvait cependant pas se permettre trop d'écarts de conduite, et cachait souvent son amusement naïf derrière un air inexpressif et grave, qu'il jouait à la perfection. Dans un bâillement, il s'assit avec flegme sur un pont de la ville, observant un peu tout le monde et faisant le point sur ses affaires actuelles. La ruelle était vide. Il pensa d'abord à la lettre qu'il avait reçu le matin même, de son ami Tom, maître voleur à Baie-du-Butin et membre de la confrérie Défias. Pour certaines raisons qu'il préférait garder pour lui, Nërevâr avait été à une époque assez proche de cette confrérie, considerée par le peuple comme de vils assassins assoifés de sang. Le roublard lui demandait par l'intermédiaire de cette vulgaire lettre de retourner à Theramore, à la recherche des derniers membres défias de l'opération "Alcaz". Sans vraiment chercher à comprendre et ne voulant pas se mêler de cette affaire qui pouvait se révéler bien plus grave qu'il ne le pensait, Nërevâr déchira la lettre d'un geste las, décrétant que ce "n'était pas ses affaires".
    Le voleur leva les yeux un instant, bingo. "Je les connais, ceux-là", se dit-il en voyant passer un groupe assez atypique : deux jeunes humains, visiblements de petits chapardeurs, qui accompagnaient une elfe d'une étrange et innocente beauté. A vrai dire, c'était eux qu'il attendait. Cela faisait quelque jours qu'il observait la petite troupe, une idée derrière la tête. Il les avait vu l'avant-veille au matin dérobant des vivres à l'auberge du Cochon Siffleur et le soir même devant des tableaux d'affichage côté petits boulots, plus précisemment devant le petit avis de recherche qui demandait des informations sur le groupe de brigands nommé "Big Ben Palace" qui sévissait depuis peu dans la ville et dont la signature comportait les initiales N.P. Il les avait encore vu le soir précédent dans la ruelle du Coupe-Gorge, où il avait décidé de sortir de l'ombre et de se faire connaître du groupe. Son plan fonctionnait à merveille, les trois acolytes étaient persuadés d'être sur une piste. La vérité, est que l'affaire du Big Ben Palace avait été réglée plusieurs jours plus tôt par ce même Nërevâr Pourpreglace, et que la bande était déjà hors d'état de nuire. Il avait donc pretexté, ce soir-là, de ne venir simplement pour s'assurer que l'immeuble du Coupe-Gorge n'était pas de nouveau habité par les indésirables du Big Ben Palace et mit K.O deux faux bandits payés par ses soins pour ce petit service, faisant ainsi croire qu'il venait de régler l'affaire sur laquelle les trois compères travaillaient, puis s'en alla aussi rapidement qu'il était venu.
    Il les regardait en souriant depuis l'autre rive. Comme on aurait pu s'en douter, ils avaient moins fière allure, pensant sûrement que leur travail de plusieurs jours n'avait servi strictement à rien. Néanmoins, l'intrigante femme elfe se dirigeait vers le quartier général du SI:7, Nërevâr se hâta de regagner son bureau.
    L'elfe entra dans les quartiers timidement, d'une démarche peu assurée et se dirigea vers l'endroit où un homme qui lui faisait dos travaillait sur un bureau en fumant. Elle prit la parole en soignant ses mots, mais avec une rapidité qui trahissait son manque de confiance :
    - Bonjour..Voilà, je m'appelle Valadriel Chantelombre et je viens faire mon rapport sur le Big Ben Palace, j'ai lu votre annonce.
    Sans se retourner, Nërevâr répliqua d'un ton calme :
    - Cette affaire a été réglée...les deux gnomes ont été maîtrisés hier soir...
    Sur ces paroles, il pivota de sa chaise et fixa l'elfe, un petit sourire satisfait au coin des lèvres.
    - Vous ?! Mais...que faites-vous là ? s'exclama-t-elle.
    - Du calme, du calme. Asseyez-vous donc, j'ai beaucoup de choses à vous dire. Il lui sourit en indiquant une chaise en face de lui, toujours confiant.
    - Je ne comprends pas...
    - Allons, il n'y a rien à comprendre. Je suis très heureux de vous revoir, à vrai dire, j'ai une proposition à vous faire. Oubliez le Bigmachin, ce n'est qu'un détail..hm..
    L'elfe nommée Valadriel l'écouta donc, oubliant vite ce pourquoi elle était venue à la base. L'homme en noir de la veille qui l'avait si étrangement intriguée se révélait être un officier du SI:7,et plus précisemment l'homme qui avait signé l'avis de recherche sur lequel elle avait travaillé. Il lui proposait de faire autre chose de sa vie, de devenir un agent de l'Alliance. Il l'avait observé pendant ces trois jours, mises sur une fausse piste, dans l'unique but de l'ammener jusque là, dans le bureau de recrutement des services secrets de l'Alliance, à Hurlevent.


    Finalement, toute cette histoire n'était qu'une technique de recrutement plutôt bien réussie.
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    Message  Nërevâr Ven 2 Juil 2010 - 23:37

    Aller et Retour


    La contemplation.


    L'oiseau sortait de son nid perché sur une vieille branche fébrile de l'arbre creux du domaine. Sa parure noire et son regard déterminé plaisaient au penseur. L'animal volait à présent autour du bâtiment sans but ni direction : il n'avait pas de tâche à accomplir. Ses deux ailes agiles répétaient leur mouvement régulier avec souplesse, le faisant tournoyer, planer, plonger, pour toujours repartir plus haut dans les airs. Il était au dessus des choses, ce volatile avait atteint l'idéal, l'insouciance, la non-quête. Après quelque tours de la zone, l'oiseau vint se poser sur l'épaule de l'homme assis sur le rebord d'un muret, l'épaule du penseur.

    Penseur, car toute sa vie n'était que pensées, souvenirs, impressions, odeurs et illusions. La contemplation cessa pour faire place au dialogue au moment où la créature toucha l'épaule de Nërevâr.
    Le voleur enviait cet oiseau. Il ignorait s'il devait éprouver pour lui du respect ou de la fascination. En tout cas, il l'enviait. Le désir dominait plus qu'autre chose.

    "Pourquoi ?" ou même "pourquoi pas ?". Telles étaient les deux grandes questions que l'homme se posaient à l'instant présent. Pourquoi rester, pourquoi suivre les rêgles; et pourquoi ne pas écouter son coeur, pourquoi ne pas partir, pourquoi ne pas laisser tomber tant de choses si insignifiantes. Pourquoi... ne pas faire comme ce putain de piaf ?

    Nërevâr était plus désintéressé que dépassé. Il savait ce qui l'attendait à l'intérieur du manoir. Rien de moins qu'un opération suicidaire en phase de lancement, une déclaration de guerre, une dizaine d'agents convalescents blessés par sa faute et un nouveau contrat de "liquidation générale" portant le sceau de l'Eglise de Hurlevent. Il devait aussi craindre, supposait-il, le retour d'un Seigneur Noir non content de ses premiers dégâts, du moins, c'est ce qu'il avait dit à ses hommes.
    Tout couper, partir loin, dormir et oublier; semer des grains de pavot sur les pavés de son amertume, son doute et sa tristesse. C'est ce qu'il ferait si un amour ne le retenait pas à cette vie et si l' "avis général" ne crierait pas à la couardise ou autre lâcheté.
    Maîtriser l'illusion, l'illusion qui règne sur la vie d'un homme, l'illusion qui est maîtresse. Le voleur se répetait cette phrase qui perdait de plus en plus de sens pour lui à chaque jour qui s'écoulait. Il était loin de sa formation, son apprentissage est terminé et il connait à présent la réalité, la vrai nature des choses qui pouvaient lui paraître si belles dans le passé. Ni la frustration qu'il éprouvait ni la réelle prise de conscience qui germait en lui n'étaient visibles sur son visage. Insonsciemment, Nërevâr rejetait ses émotions par réflexe profetionnel. Il savait qu'il ne devait pas se laisser dépasser par celles-ci, car il craignait connaître les sentiments qui dominaient l'arrière de ses pensées. La sensation de vivre avec des personnes qui lui sont inconnues, des personnes viles et cruelles, des personnes médiocres et indignes d'un moindre regard de sa part.

    "Le présent vit entre deux voleurs, le passé et l'avenir", pensa-t-il en rentrant enfin dans la pièce principale du Manoir de Ravenholdt.
    Il s'assit en face de Rethian et tira cinq cartes. Il alluma ensuite sa pipe et afficha son habituel sourire rassurant et détendu en recrachant une certaine quantité de fumée.

    "Alors ? Qu'est-ce que tu joues ?".
    Danael d'Ashara
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    Message  Danael d'Ashara Sam 3 Juil 2010 - 13:43

    [Commentaires déplacés dans la partie appropriée suite à la demande de Nërevâr]

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